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L’ONU réclame davantage de soutien international aux pays du bassin du lac Tchad pour lutter contre Boko Haram
Publié le jeudi 28 juillet 2016   |  Xinhua


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© Autre presse par ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman.


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NEW YORK (Nations Unies) -- Deux hauts responsables des Nations Unies ont réclamé mercredi devant le Conseil de sécurité un soutien international accru aux pays du bassin du lac Tchad pour les aider à lutter contre le groupe terroriste Boko Haram, qui menace la stabilité régionale, et à affronter une crise humanitaire grave.

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a rappelé que la Force multinationale mixte, qui réunit des éléments du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin, a récemment fait reculer Boko Haram. "Les opérations offensives de la Force ont permis de reprendre 80% des zones sous contrôle de Boko Haram, de libérer des milliers de personnes capturées et de prévenir des attaques terroristes", a-t-il précisé.

Selon lui, le principal défi de cette Force est un financement très insuffisant. Les promesses de dons s'élevaient à 250 millions dollars sur les 750 millions de dollars requis. M. Feltman a insisté sur le risque que des retards dans la fourniture d'un tel appui ne favorisent la contagion de Boko Haram à d'autres pays. "J'appelle la communauté internationale à appuyer la Force en mobilisant le soutien politique, logistique et financier nécessaire de manière flexible", a-t-il déclaré.

De son côté, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, a déclaré que la région, qui abrite la crise des déplacés ayant la croissance la plus rapide d'Afrique, nécessitait une attention urgente, unie et collective de la communauté internationale.

Il a estimé à plus de 9 millions le nombre de personnes ayant besoin d'une aide, parmi lesquels 2,8 millions sont des déplacés ayant fui la violence. Face à cette situation, les moyens manquent, a affirmé M. O'Brien, précisant que le plan humanitaire 2016 pour le Nigeria, pays le plus touché, n'était financé qu'à hauteur de 28%. "Les Etats membres doivent augmenter leurs contributions aux opérations en cours dans la région, rapidement et maintenant", a-t-il dit.

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