Le Programme alimentaire mondial risque, selon son représentant au Niger, de suspendre en septembre la distribution des rations alimentaires aux centaines des milliers de déplacés qui ont fui les attaques répétées du groupes djihadiste Boko Haram. La menace concerne surtout dans la région de Tillabéri frontalière avec le Mali.Benoit Thierry, représentant du PAM, explique que son organisation a besoin d’assistance des donateurs pour continuer son assistance.
Nous avons de plus des difficultés à trouver des fonds pour nos programmes et nous avons déjà dû réduire les rations par manque de fonds, affirme-t-il citant entre autres les programmes de nutrition dans les centres de santé le PAM ne donne plus que des demi-rations.
Et à partir du mois de septembre, nous n’avons plus de fonds pour continuer qu’également les réfugiés maliens, indique-t-il précisant néanmoins que la région de Diffa est quelque peu mieux supportée car les urgences ont toujours beaucoup plus d’impacts au niveau des donateurs.
Au Niger, plus de 200.000 personnes déplacées et réfugiées fuyant les atrocités de la secte Boko Haram sont venues s'ajouter à des centaines d'autres déjà éprouvées dans la région de Diffa.
50.000 autres réfugiés sont dénombrés dans la région de Tillabery frontalière avec le Mali.
Pour ceux-là et pour les autres populations, il faut une assistance.
Le représentant du PAM a parlé de ce manque des fonds aux autorités nigériennes qui ont à leur tour réunis autour d'une table les donateurs pour leur demander des efforts supplémentaires en faveur du PAM.
Bazoum Mohamed, Premier ministre par intérim, explique qu’il faut un montant d’un peu plus de 20 millions de dollars au PAM.
A l'issue de la rencontre des engagements ont été pris pour une réponse rapide, a assuré pour le Benoit Thierry.