La Renaissance prônée par nos socialistes, en plus d’être foncièrement anti- démocratique, est également un régime affectionnant les micmacs. C’est le cas de cette ténébreuse affaire opposant le Guri à la firme AFRICARD CO LTD. Pris dans cette bataille judiciaire, le groupe Areva n’a d’autre choix que de se conformer à l’injonction des huissiers : geler les avoirs de l’Etat du Niger.
L’embrouille entre le Niger et la société AFRICARD CO LTD, domiciliée aux Iles vierges Britanniques, est née du retrait unilatéral de l’attribution d’un contrat de confection de cartes d’identités biométriques. On se rappelle que ce pro- jet a été relancé sous le premier quinquennat des guristes.
Et la firme AFRICARD CO LTD a été retenue pour son exécution. Seulement, c’était sans compter avec le sens du faux bond de nos socialistes. En effet, de façon fort singulière, le Guri avait mis fin à cette entente. Portant l’affaire devant les Tribunaux de l’Hexagone, AFRICARD CO LTD eut gain de cause, en témoignent la sentence arbitrale rendue le 6 décembre 2014 par M. Boubacar Dicko, arbitre unique, appuyée par l’ordonnance rendue par le Président du Tribunal de grande instance de Paris le 26 janvier 2015, régulièrement signifiée par voie diplomatique. C’est fort de ces décisions de justice qu’un cabinet d’Huissiers parisien avait averti Areva, ce 28 juin 2016, d’une saisie attribution des avoirs de l’Etat du Niger dont est détenteur le groupe nucléaire français. Cette saisie se base sur l’Accord de partenariat stratégique conclu le 26 mai 2014 entre Areva et la République du Niger. En clair, le groupe Areva est sommé de déclarer tous les montants d’argent qu’il doit au Niger, ce dans le but de désintéresser AFRICARD CO LTD jusqu’à concurrence de 22 237 257 297,84 FCFA (somme totale en principal, frais et intérêts). C’est le prix à payer par le Niger pour avoir de manière cavalière rompu le contrat qui le lie à AFRICARD CO LTD. Devant cette contrainte judiciaire, Areva avait tout bonnement alerté les autorités nigériennes de l’existence de cette épée de Damoclès par courrier en date du 1er juillet 2016. De ce fait, ce sont des milliards FCFA devant revenir au Niger qu’Areva est obligé de ‘’bloquer’’ en attendant l’issue de ce bras de fer. Cela va du montant restant de l’Accord de partenariat stratégique conclu le 26 mai 2014 (44 277 097 500 FCFA), au montant du loyer échu de l’Immeuble SONARA au titre du 3ème trimestre 2016 (4 494 258 FCFA), en passant par le montant de l’ITS. Dans la correspondance adressée au Niger, il est clarifié : « A ce stade, nous avons communiqué aux huissiers les sommes dues par Areva à l’Etat du Niger ». Ce qui se traduit par un gèle immédiat de ces avoirs notifié en ces termes : «D’ores et déjà, cette procédure gèle les fonds correspondants et interdit à Areva S A et Areva Mines d’effectuer tout versement au bénéfice ou pour le compte de l’Etat du Niger ».Nul besoin d’expliquer cet énoncé, il est aussi clair que de l’eau de roche, la Renaissance n’aura pas un kopeck venant d’Areva et de ses filiales, tant qu’AFRICARD CO LTD ne serait pas rentré dans ses droits.