La vie de tout être humain, est en principe conditionnée par l’établissement des actes d’état civil. Des actes à portée juridique, certes, mais avant tout, ils permettent surtout d’identifier la personne et de connaitre avec exactitude sa situation vis-à-vis de la société. Ils déterminent sa naissance et son statut matrimonial et permettent, en cas de décès, d’organiser éventuellement sa succession.
Toutefois, il est à noter que dans notre pays, les populations négligent cet aspect et souvent dans certaines contrées reculées, les gens vivent et meurent sans jamais avoir, un temps soit peu, eu recours aux services de l’état civil. Le plus souvent cette situation est du fait de l’État qui n’a pas su mettre ce service à la disposition des populations.
C’est le cas notamment de la région de Dosso – la plus petite du Niger en termes de superficie –, qui, à l’image des autres régions du pays, n’a malheureusement pas réussi à améliorer sons système d’état civil. Un système qui, jusqu’en 2011, ne couvrait que 11% du territoire régional.
Pour palier cet état de fait, dans le cadre du programme de Renaissance du président de la république, il a été institué un programme dit Programme d’appui au renforcement du système de l’état civil (PARSEC). Programme qui est une composante du Programme d’appui au renforcement du système statistique et de la bonne gouvernance (PASTAGEP) et qui bénéficie du soutien de l’État et de ces partenaires, notamment l’Union européenne et l’UNICEF.
L’objectif visé à travers ce programme, explique Abdou Salam Harou, Directeur régional de l’état civil et des réfugiés, « c’est d’amener le système d’état civil au plus près des populations, en établissent des centres de recensement dans les 1211 villages qui ont été érigés en centres de déclaration ». Actuellement, poursuit ce dernier, « 670 de ces centres sont opérationnels ».
Pour atteindre ces résultats, le PARSEC a bénéficié, de la part de ses partenaires, d’un véhicule tous-terrains et de 38 motos tous-terrains également. En outre, il a eu à procéder au renforcement des capacités de quelques 278 agents et préposés à l’écriture destinés à œuvrer dans ces centres et ce, sans compter, explique toujours Abdou Salam Harou, « les campagnes de sensibilisation massive sensibilisation entreprises au près des populations afin que tout événement concernant la vie des populations soit systématiquement enregistrée ».
D’ores et déjà, il faut préciser que dans le cadre du PARSEC, deux communes pilotes, à savoir les communes de Dosso et de Boboye ont bénéficié de matériel informatique. Un effort qui devrait se poursuivre et s’étendre sur toutes les autres communes de la région. Ce qui constitue à n’en point douter, un grand pas vers la modernisation des services de l’état civil.