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Le Sahel N° du 21/7/2016

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Conseil Supérieur de la Communication : Publication officielle des rapports de monitoring sur l’accès équitable aux médias publics, des partis politiques, associations et citoyens pendant et hors période électorale
Publié le mardi 2 aout 2016   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Abdourahamane Ousmane, président du Conseil supérieur de la communication (CSC), président en exercice du RIARC


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Le Conseil Supérieur de la Communication a, pour la première fois dans l'histoire des élections au Niger produit un rapport général de monitoring. Hier, au cours d'une cérémonie, cette instance de régulation des medias a présenté les deux rapports. Le premier qui est semestriel, porte sur l'accès des partis politiques, syndicats, associations et citoyens aux médias publics et l'autre, dit rapport général de monitoring des médias sur les élections présidentielles et législatives 2016. Présidée par M. Abdourahamane Ousmane, Président du CSC, cette cérémonie a enregistré la présence du Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante M. Boubé Ibrahim, du Président du Conseil Economique Social et Culturel M. Moussa Moumouni Djermakoye, du Président de la Commission Nationale des Droits Humains(CNDH) Pr. Khalid Ikiri, des représentants de l'Union Européenne au Niger, ceux du PNUD, des responsables des médias et des représentants des organisations socio professionnelles des médias et de plusieurs invités.
Ces deux(2) rapports du CSC présentés sont le fruit d'un travail collectif, qui a nécessité l'implication de tous les membres du CSC, de tout le personnel administratif et technique du CSC, avec l'appui de l'Union Européenne, du PNUD, de la coopération danoise (DANIDA), etc. D'après le Président du CSC M. Abdourahmane Ousmane, le premier
rapport d'un volume de 101 pages, porte sur le monitoring de l'accès des partis politiques, des syndicats, des associations et des citoyens aux médias publics, hors période électorale. C'est un rapport semestriel qui couvre la période allant de juillet à décembre 2015. Le deuxième rapport, d'un volume de 365 pages, porte sur le monitoring de l'accès aux médias publics et privés des candidats et des partis politiques au cours des élections présidentielles et législatives de 2016.
Ces deux rapports, a dit le Président du CSC, ont été rédigés dans le cadre de l'accomplissement d'une attribution constitutionnelle du Conseil, celle de veiller au respect de l'accès équitable et effectif des citoyens, des associations, des syndicats et des partis politiques aux moyens publics d'information et de communication. Pour ce faire, le CSC a initié un monitoring systématique de ces médias. Par définition , « le monitoring des médias est une technique d'observation des programmes d'une radio, d'une télévision ou d'un journal, à la lumière des textes législatifs et réglementaires, permettant d'analyser d'une manière objective et impartiale la couverture médiatique réservée aux acteurs politiques, sociaux, associatifs et aux citoyens. » a précisé M. Abdourahamane Ousmane. S'il est bien effectué, le monitoring des médias permet selon le président du CSC, de mesurer le temps d'antenne et de parole ou la surface accordée aux différents acteurs ; d'apprécier la qualité de la couverture des activités de ces acteurs par les médias ; de vérifier le respect du pluralisme, de l'équilibre et de l'impartialité dans le traitement de l'information ou a contrario la tendance au monisme, au déséquilibre et à la partialité.
Pour le président du CSC, le monitoring de la prise de parole par les acteurs politiques est une vieille tradition, dont l'origine remonte à la Grèce antique, à travers l'usage de la clepsydre. Les historiens nous renseignent que la clepsydre est une horloge d'origine égyptienne constituée d'un ensemble d'ustensiles en céramique dont l'un, légèrement percé était posé sur une pierre taillée. Ce premier récipient contenait de l'eau qui s'écoulait par goutte sur un second déposé en contrebas. Ce dispositif permettait de mesurer le temps d'intervention de ceux qui ont le mandat populaire. Et à travers le comptage du nombre des gouttes d'eau, il permettait de répartir équitablement la parole entre ces acteurs. Pour M. Abdourahamane Ousmane, ce rappel historique prouve a suffisance que l'équité dans le temps de parole entre les acteurs politiques est consubstantielle à la démocratie.participants
C'est pourquoi, dès son installation, le CSC a adopté la délibération N°003 du 12 juin 2013, déterminant les modalités d'accès des citoyens, des associations et des parties politiques aux medias publics, le suivi de la mise en œuvre de cette délibération par la direction du pluralisme, de la déontologie et de la publicité. Ce qui a permis l'élaboration du rapport semestriel de monitoring des medias publics hors période électorale. S'agissant de la période électorale, dira le président du CSC, cette institution de régulation a adopté huit(8) décisions pour fixer les conditions de production, de programmation et de diffusion des messages et déclarations des candidats et des partis politiques sur les médias publics et privés. Pour la mise en œuvre effective de ces différentes décisions, a-t-il notifié, un groupe de travail chargé du contrôle et du suivi de l'accès aux médias publics et privés a été mis en place. Celui-ci est composé de cent vingt deux (122) personnes.
C'est ce groupe qui a produit le rapport général de monitoring des medias pendant les élections présidentielles et législatives. En amont de ce processus, dira le Président du CSC, il convient de souligner que le Conseil a mis en place un dispositif technique de monitoring des médias audiovisuels moderne et performant. Ce qui a beaucoup facilité le décompte du temps d'antenne et de parole des acteurs politiques, surtout au moment des élections. M. Abdourahamane Ousmane a présenté ses vifs remerciements à l'ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont accompagnés le CSC dans ce processus.
Par la suite, les deux(2) rapports ont fait l'objet d'une présentation plus détaillée par Mme Dingal Marie Rose Tamakloe,
Directrice du Pluralisme, de la déontologie et de la publicité au CSC et le Conseiller Ismaël Salaou. « Pour une bonne transparence et une bonne crédibilité du processus électoral, le CSC s'est livré à cet exercice, un travail qui nous a permis de relever certaines insuffisances dans l'encadrement juridique et institutionnel » a souligné le Conseiller du CSC. Des recommandations pertinentes ont été faites aux décideurs pour améliorer le cadre législatif en vue du renforcement de la démocratie et de l'Etat de droit au Niger.

Aissa Abdoulaye Alfary et Rabi Assoumane Hamani

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