NIAMEY -- Le président nigérien Mahamadou Issoufou a assuré mercredi les habitants de Diffa (sud-est) que Boko Haram "sera bel et bien vaincu", alors que cette région frontalière du Nigeria est particulièrement affectée par les activités terroristes de groupe islamiste.
Depuis février 2015, les localités de la partie orientale du Niger, notamment Bosso et Diffa, sont la cible d'attaques meurtrières à répétition de Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et des milliers de déplacés tant au Niger qu'au Nigeria.
"Je tiens à vous rassurer que Boko Haram, plaise à Dieu, sera bel et bien vaincu", a lancé M. Issoufou dans un message à la nation à l'occasion de la célébration du 56e anniversaire de l'indépendance du Niger.
Il a cité, pour preuve, la conquête des villes nigerianes de Doutsi et de Damasak depuis le 28 juillet par les forces nigériennes de l'opération "Gama Aiki" dans le cadre d'une offensive lancée par la Force multinationale mixte (FMM), regroupant le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun.
Le président Issoufou a salué, au passage, le plan d'action conjoint Niger/Etats-Unis pour l'élaboration d'un cadre stratégique qui permettra au Niger d'acquérir des capacités d'analyse rigoureuse des menaces actuelles et émergentes, ainsi que l'excellente coopération sécuritaire avec la France, dont l'opération Barkhane a notamment permis de verrouiller les confins nord du pays.
Il a promis de continuer à tout mettre en œuvre pour renforcer l'armée nigérienne "afin de lui permettre de pleinement assumer le rôle qu'elle joue aujourd'hui : celui de servir de rempart face au terrorisme dans le Sahel".
La secte islamiste Boko Haram, qui sévit depuis 2009 dans le nord du Nigeria, avant de frapper ensuite les pays voisins (Niger, Cameroun et Tchad), a fait plus de 20.000 morts et poussé plus de deux millions de personnes sur les routes de l'exode dans les pays limitrophes comme le Niger, selon les décomptes de la presse occidentale.