Niamey - L’Autorité du bassin du fleuve Niger a lancé vendredi une alerte sur des risques d’inondations au Bénin, au Nigeria et au Niger, où un affluent de ce fleuve a même atteint fin juillet un niveau record jamais vu depuis 1957.
Le Niger, le Bénin et le Nigeria sont tous trois traversées par le fleuve
Niger qui a amorcé des crues.
"La cote d’alerte jaune de 530 centimètres est atteinte depuis le 2 août à la station de Niamey. Si les tendances de montée des eaux du fleuve se poursuivent, des situations d’inondations pourraient survenir", a prévenu l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN, neuf Etats), basée à Niamey.
Une "crue locale" a même déjà débuté depuis juin en territoire nigérien,
prévient l’Autorité. Le niveau des eaux est montée à "2.90 mètres" entre le 16 et le 30 juillet à la station du Gorouol, un affluent du fleuve. Le niveau a
même atteint 406 centimètres (4,06 mètres) le 30 juillet, un record jamais vu
depuis la création de cette station du Gorouol en 1957, souligne l’ABN.
La montée des eaux à Niamey, capitale du Niger, "va se propager" vers l’aval du fleuve, à Malanville au Bénin, et jusqu’au Nigeria, souligne l’ABN, qui appelle les riverains à une "vigilance particulière" face aux "risques de
crues réelles".
Ces crues seront favorisées par les fortes pluies qui s’abattent depuis juin sur le Niger et le Mali, prévient un expert onusien interrogé par l’AFP.
Troisième fleuve d’Afrique, le Niger dispose d’un bassin de plus de deux millions de km 2, où vivent plus de 100 millions de personnes, de la Guinée au
Nigeria.
Au moins onze personnes sont mortes et près de 30.000 autres ont été déclarées sans-abris depuis juin au Niger, après des inondations catastrophiques provoquées par de fortes pluies, particulièrement dans des zones situées en plein désert, d’après l’ONU.
Selon, l’ONU ces inondations pourraient affecter plus de 100.000 personnes
au Niger.