Les pharmaciens, les médecins généralistes et les dentistes du Niger ont observé une grève jeudi et vendredi, au moment où les médecins spécialistes observent une grève depuis lundi.
La grève de 48 heures des pharmaciens, médecins et dentistes, sur l'ensemble du territoire national, fait suite au refus du gouvernement de satisfaire leur requête de réintégrer une quarantaine de leurs camarades "irrégulièrement licenciés" pour abandon de postes.
Le mois dernier, le ministère nigérien de la Santé publique a révoqué plusieurs médecins qui refusent de rejoindre leurs nouveaux postes d'affectation.
Cette grève des membres du Syndicat des pharmaciens, médecins, dentistes (Synphamed) intervient alors que depuis cinq jours, les médecins spécialistes du Niger observent un arrêt de travail sur l'ensemble du territoire national pour exiger du gouvernement une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Depuis plus d'un an et demi un différend oppose les médecins spécialistes et le gouvernement nigérien sur le rehaussement de leur indice de base, proportionnellement à leur niveau d'étude, de même que l'élaboration d'une grille salariale propre.
Ils réclament le rétablissement de l'équité en reconnaissant aux médecins spécialistes nigériens leurs droits correspondants aux années de spécialisation qu'ils ont du suivre après le doctorat.
Le gouvernement dit ne pas pouvoir supporter le payement d'avantages supplémentaires à ces spécialistes, en dehors de la prime de spécialisation dont ils bénéficient déjà.
Depuis, les médecins spécialistes observent des grèves perlées, dans le but d'aboutir un jour à une solution.
Vendredi matin, à l'exception de certains hôpitaux de la capitale qui fonctionnent avec un service minimum, la quasi-totalité des centres de soin ainsi que les maternités étaient fermés, laissant les patients dans un grand désarroi. Dans les cabinets des médecins restés fermés, tous les rendez-vous sont annulés ou reportés.