Discours du ministre de l’Environnement et du Développement Durable à l’occasion de la cérémonie officielle des plantations, Fête Nationale de l’Arbre, édition 2016 : « Si la moitié des Nigériens plante et entretient chacun un arbre à l’occasion de #aNiamey

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Discours du ministre de l’Environnement et du Développement Durable à l’occasion de la cérémonie officielle des plantations, Fête Nationale de l’Arbre, édition 2016 : « Si la moitié des Nigériens plante et entretient chacun un arbre à l’occasion de

Publié le lundi 8 aout 2016 | Le Sahel

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Le ministre de l`Environnement et du Développement Durable

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- 8/10/2015

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Société civile

« Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Excellence Monsieur le Président de la République ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Distingués Invités ;
A vos Titres, Grades, tout Protocole respecté.

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole en cette circonstance marquant le 56ième Anniversaire de l’Indépendance de notre pays et la 41ème Edition de la Fête Nationale de l’Arbre.
Je voudrais tout d’abord, au nom de Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat, saluer et remercier toutes celles et ceux qui, par leur présence, ont honoré la présente cérémonie officielle de lancement de la Campagne Nationale de Plantation et d’Entretien des arbres Edition 2016.

Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Mesdames et Messieurs ;
Le Comité national d’organisation des manifestations commémoratives de cette 41ième édition de la journée Nationale de la Fête de l’Arbre a proposé comme thème cette année : « Mobilisons-nous et changeons de Comportement pour une gestion durable de nos ressources naturelles ».
Le choix de ce thème traduit si besoin est, l’adhésion progressive des Nigériens à votre vision de bâtir un Niger où les citoyens ont conscience de leur rôle et de leur responsabilité dans la préservation et la gestion rationnelle de la base productive de l’économie nationale que constituent les ressources naturelles.

A cet égard, il y a lieu de rappeler que dans notre pays, les terres agricoles exploitables représentent 13% (soit 164 710 km²) du total de la superficie du territoire national (1 267 000 Km²), alors que notre population est estimée à 20 Millions d’habitants en 2016, avec un taux de croissance démographique de 3,9% par an.
Par ailleurs, les études menées dans le cadre de l’élaboration du Programme National des Energies Domestiques, indiquent qu’en 2013, l’offre durable en bois des formations forestières de notre pays était de deux millions de tonnes par an, alors que les besoins annuels étaient estimés à 4,9 millions de tonnes, induisant ainsi un gap de 2,9 millions de tonnes. Une étude réalisée par le Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) sur la période 1975-2013 révèle que les pertes de superficies forestières sont de l’ordre de 100 000 ha/an.
Au plan de la biodiversité et concernant plus spécifiquement notre patrimoine faunique, un inventaire réalisé dans la zone de Termit Tin Touma en 2016 par les services techniques du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, révèle que l’effectif de la population d’addax est en très forte régression ; tandis que certaines espèces comme l’Oryx et l’Autruche ne se rencontrent plus à l’état naturel.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Chers invités,
Vous comprenez donc pourquoi nous considérons que notre pays se trouve aujourd’hui dans une situation d’urgence écologique. Cette situation d’urgence écologique est certes aggravée par les effets du changement climatique mais aussi, par des comportements inappropriés induits par des habitudes de confort qui ne sont plus en adéquation avec le potentiel disponible de nos ressources naturelles. La destruction de la biomasse résulte en grande partie des défrichements inappropriés pour les champs de culture et de la prédominance du bois comme source d’énergie culinaire.
Comment comprendre, dans le contexte évoqué tantôt, que notre pays producteur de gaz naturel, de charbon minéral et ensoleillé 12 mois sur 12, puisse continuer à dépendre à 80% de la biomasse pour satisfaire ses besoins énergétiques ?
Le meilleur confort n’est certainement pas celui qui est satisfait à travers des habitudes qui tirent leur origine d’une situation d’abondance des ressources naturelles et qui ne seront plus pérennes du fait de la dégradation actuelle de notre écosystème.
La quête effrénée de confort des générations actuelles ne pourra plus se perpétuer y compris à travers la migration vers les pays supposés plus nantis car la planète entière est prise en étau par les effets du changement climatique et son corollaire qu’est la dégradation des écosystèmes. Nous devons donc nous tourner nécessairement vers des solutions plus durables de gestion irréversibles de nos ressources naturelles et moyennant une plus grande capacité de résilience et donc d’un changement de comportement.

Excellence Monsieur le Président de la République ;
Distingués Invités ;
Malgré l’ampleur de la tâche qui nous attend, nous sommes optimistes parce que nous bénéficions de plusieurs atouts dont le plus important est que le chemin est tracé à travers votre vision qui a conduit à l’élaboration d’une stratégie de sécurité alimentaire dont tout le monde s’accorde à reconnaitre la pertinence, je veux parler de « l’Initiative 3 N ». De par sa démarche globale, participative et inclusive, l’initiative 3N prend en compte en effet, à travers son axe 3, l’essentiel des objectifs prioritaires à atteindre pour inverser la tendance à la dégradation de notre écosystème.
Par ailleurs, notre pays a élaboré une feuille de route à travers sa « Contribution Prévue Déterminée au niveau National » dans le cadre de l’Accord de Paris à l’occasion de la COP21 et dont le processus de ratification est déclenché. La composante « Atténuation » de cette Contribution indique clairement les priorités de notre pays dans le cadre de l’effort mondial tendant à diminuer la production des gaz à effets de serre ; à travers la composante « Adaptation » le Niger s’est engagé à adopter les technologies les plus adaptées à une gestion durable de l’environnement et soutenant les capacités de résilience des populations au changement climatique.
Les stratégies, les objectifs et les cibles à atteindre sont clairement définis à travers : l’Acte2 du Programme de Renaissance ; la Déclaration de Politique Générale présentée par son Excellence BRIGI RAFINI, Premier Ministre, chef du Gouvernement, devant l’Assemblée Nationale ;et les stratégies sectorielles de mise en œuvre.
Enfin notre pays est reconnu au plan régional et international comme le laboratoire d’expérimentation de la plupart des bonnes pratiques notamment en matière de lutte contre la désertification et de récupération des terres dégradées.
Il ne nous reste plus qu’à capitaliser les bonnes pratiques et les mettre en échelle. A titre d’exemples, nous devons généraliser la culture de « l’acacia albida » communément appelé Gao et d’autres espèces dont les vertus fertilisantes pour les sols sont prouvées, dans les champs de céréales car le défrichement des terres de cultures constitue l’une des premières causes de la déforestation ;vulgariser les foyers améliorés pour économiser la consommation du bois ;vulgariser les cuisinières à gaz dans tous les centres urbains, les restaurants universitaires, les casernes militaires, les prisons, les écoles, etc. ; vulgariser les fours à gaz pour les bouchers et pour la cuisson du mouton de Tabaski qui occasionne chaque année la consommation des centaines de biomasse en une seule journée ;intensifier la création des bois de villages (un village un bois) auto-gérés par les communautés ; mettre en échelle les bonnes pratiques de récupération des terres, de fixation des dunes, de régénération naturelle assistée ;rendre plus effectif le programme de réalisation de la Grande Muraille Verte (GMV) par la création dans chaque Région des Camps des Jeunes pour la préservation et la restauration de l’Environnement ;réintroduire les espèces fauniques disparues et intensifier les méthodes de sauvegarde des espèces menacées de disparition, à l’image de celles qui ont permis de faire passer le nombre de girafes de 56 en 1996 à 500 en 2015, ou les hippopotames de 150 en 2006 à 329 en 2013 ;mettre fin à l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables.

Excellence Monsieur le Président de la République ;
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Excellence Monsieur le Premier Ministre ;
Distingués Invités ;
A vos Titres, Grades, tout Protocole respecté.
La présente cérémonie officielle nous donne l’heureuse opportunité de lancer un appel à la mobilisation en direction de tous, hommes, femmes et jeunes en vue de mener des actions d’envergure afin d’obtenir des résultats tangibles face aux défis et enjeux environnementaux auxquels notre pays est confronté.
J’invite plus particulièrement la Jeunesse à jouer un rôle de veille de la mise en œuvre effective de toutes les politiques et stratégies visant la préservation, la restauration et la gestion durable des ressources naturelles car c’est de son avenir qu’il s’agit.

Excellence Monsieur le Président de la République,
La Cérémonie officielle de plantation d’arbres à laquelle nous allons participer tout à l’heure, sous votre auguste patronage prévoit les activités ci-après :
Plantation d’arbres en deux rangées de chaque côté du Boulevard TANIMOUNE sur une distance d’environ 10 km, allant de la Gare Ferroviaire aux abords de la Centrale NIGELEC route de Tillabéry ;
Le suivi et l’entretien des arbres seront assurés par les autorités des Cinq Arrondissements Communaux de la Ville de Niamey traversés par le Boulevard TANIMOUNE avec l’encadrement technique des services compétents du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
Plantation d’arbres en regarni de la ceinture verte et des sites de plantations d’arbres des années antérieures dans la Ville de Niamey;
Plantation d’arbres en regarni de la forêt classée de GUESSELBODI dans le Département de Kollo (Région de Tillabéry);
Le choix du site du Boulevard TANIMOUNE se veut à la fois une contribution à l’embellissement de la Ville de Niamey et un remerciement des populations à votre endroit, Excellence Monsieur le Président de la République, pour cette belle réalisation qui modifie positivement la physionomie de notre capitale, devenue effectivement Nyala.
Quant aux plantations en regarni de la ceinture verte, des sites de plantations des années antérieures et de la forêt classée de GUESSELBODI, elles visent à pérenniser les acquis et à marquer un cran d’arrêt dans le processus de morcellement illégal de ces espaces protégés.
Avant de terminer mon propos, je voudrais réitérer mes sincères remerciements aux partenaires techniques et financiers pour leur appui et leur accompagnement et exprimer par la même occasion ma profonde gratitude aux personnes physiques et morales qui ont soutenu le Comité d’Organisation de la présente Fête Nationale de l’Arbre.
Nos remerciements vont également à l’endroit des Forces de Défense et de Sécurité, des Scouts, des ONGs, des Volontaires de l’Environnement, des Volontaires du Service National de Participation, des Organisations des Jeunes, des Faadas et des populations des différents quartiers de la Ville de Niamey qui se sont mobilisés pour la réussite de cette opération.

Si la moitié des Nigériens plante et entretient chacun un arbre à l’occasion de cette fête nous aurons planté 10 millions d’arbres en un seul jour et donner ainsi un coup d’accélérateur à l’effort national d’inverser la tendance à la dégradation de notre écosystème.
Puisse ALLAH le Tout Puissant le Miséricordieux nous gratifier d’un hivernage fécond dans la Paix et Sécurité.

Je vous remercie de votre aimable attention. ».

onep

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