NIAMEY - La plupart des boutiques des principaux marchés de Niamey, capitale nigérienne, sont restées fermés lundi midi à l'appel des syndicats des commerçants et des agents de transit du Niger contre la reprise en main par le groupe français Bolloré de la gestion des magasins sous-douanes de Niamey.
Au marché central, à "Nouveau marché" et "Wadata", les trois importants marchés de la capitale, la majorité des commerçants n'ont pas ouvert, en réponse à l'appel de leur syndicat.
Selon le secrétaire général du Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes du Niger (SCIEGN), Chaibou Tchombiano, qui se dit très satisfait du suivi de la grève, cette action entre dans le cadre de la lutte pour le départ du groupe français Bolloré.
Au terme d'une convention signée avec le gouvernement nigérien, Niger Terminal, filiale du groupe Bolloré, est depuis le 18 juillet gestionnaire des magasins sous-douanes de Niamey, un point névralgique de l'économie nigérienne.
Tous les acteurs du secteur (transitaires, agents des magasins sous-douanes, commerçants, transporteurs) demandent à l'Etat de reconsidérer sa position.
Pour eux, le groupe Bolloré est reconnu pour "sa mauvaise réputation en Afrique, avec des pratiques peu orthodoxes et de corruption".
"L'entreprise Bolloré est là pour escroquer les commerçants et l'Etat nigérien, ce qui aura certainement un important manque à gagner pour les caisses de l'Etat et un impact sur le coût des produits de première nécessité importés", ont-ils affirmé.
A travers l'action de lundi, le secrétaire général du SCIEGN a voulu afficher leur détermination à mettre fin à la pratique de Bolloré au Niger.
Tout en restant ouverts au dialogue, les acteurs desdits syndicats, se disent engagés à élargir prochainement cette opération à l'intérieur du pays, en cas de non satisfaction.
