La saison des pluies est une période propice à la prolifération des moustiques vecteurs du paludisme, cette maladie parasitaire qui fait toujours tant de victimes au Niger. Les formations sanitaires du pays sont actuellement sur « le pied de guerre » pour faire face à tous les aléas liés à cette affection. Bien que maladie endémique au Niger, autrement dit qu'on la retrouve en toute saison, il n'en demeure pas moins que chaque année, à pareille saison, les formations sanitaires du pays, grâce au concours de l'Etat et des partenaires au développement du secteur de la santé, sont instruits de parer au plus pressé.
Les cibles principales de cette maladie tant redoutée, sont généralement les enfants et les femmes enceintes, bien que ces dernières, si elles font de la consultation prénatale, sont bien suivies pour éviter les conséquences de cette affection. Mais n'empêche que les parasites du paludisme n'épargnent personne dans nos contrées (femmes, enfants, jeunes, adultes ou personnes du troisième âge). La chimioprophilaxie étant abandonnée au Niger à cause du phénomène de résistance des parasites à certains produits antipaludéens, les efforts d'information et de sensibilisation pour la prévention du paludisme, ont été intensifiés grâce notamment à l'implication du Programme National de Lutte Contre le Paludisme (Le PNLP-Niger).
L'utilisation par la population des moustiquaires imprégnées, la destruction des gîtes larvaires, le traitement des eaux stagnantes et des eaux usées, la pulvérisation des insecticides dans les concessions et les quartiers, l'hygiène et l'assainissement du milieu en général, sont les mesures recommandées pour éradiquer la prolifération des parasites responsables de la maladie du paludisme, appelée aussi Malaria. Suivant les différentes études qui ont été faites pour comprendre la maladie, on retiendra que le paludisme est dû à des parasites du genre plasmodium. Ils sont au nombre de 4 : le plasmodium falciparum, et c'est la forme la plus mortelle ; le plasmodium vivax ; le plasmodium ovale ; le plasmodium malariae. Le parasite est porté par une espèce de moustique : les Anophèles. Les femelles Anophèles pondent dans des eaux stagnantes (flaques d'eau, marais,...). D'ailleurs, en latin, "palud" signifie "marais". Cela explique la recrudescence de la maladie pendant la saison des pluies.
Sur le mécanisme du paludisme, on retiendra que les parasites sont présents dans la salive des moustiques. Les moustiques femelles (les seules qui piquent) contaminent l'homme en le piquant. Après la piqûre du moustique, le parasite entre dans la peau, puis passe dans la circulation sanguine. Il migre ensuite vers le foie. Dans la cellule hépatique, il se divise et donne naissance, en quelques jours, à des milliers de parasites. Ensuite, les parasites se retrouvent de nouveau dans le sang. Ils pénètrent à l'intérieur des globules rouges et se multiplient. Et les globules rouges éclatent à leur tour : les parasites libérés dans la circulation sanguine infectent de nouveaux globules rouges. Et c'est ainsi que quand un autre moustique encore sain pique à son tour la personne malade pour faire son repas de ce sang humain, il va aspirer le parasite et il y a des fortes possibilités qu'il aille transmettre la maladie, donc ce sang contaminé, à une autre personne.
Selon un spécialiste intervenant sur le site Allodocteurs.fr, les symptômes du paludisme apparaissent 9 à 14 jours après la piqûre. Les signes du paludisme sont très caractéristiques. Une forte fièvre survient dix à quinze jours après la piqûre du moustique et revient cycliquement. Elle alterne avec des frissons, des tremblements et de sueurs froides. La fièvre s'accompagne de vomissements, de douleurs dans la tête et les muscles, comme pour une grippe. C'est l'accès palustre. L'infection évolue rapidement, si elle n'est pas traitée tout de suite. Elle attaque les globules rouges, obstruent les vaisseaux qui amènent le sang au cerveau et aux autres organes vitaux, comme le cœur. Des complications neurologiques peuvent aussi survenir. Elles sont parfois fatales, avec l'apparition d'un coma.
Pour savoir si l'on est infecté par le paludisme, une goutte de sang est prélevée au bout du doigt, ce qui permet de faire deux examens : un frottis sanguin et le test de la "goutte épaisse". Les techniciens vont alors étudier le parasite à l'intérieur des globules rouges. Si le test est positif, le traitement est alors entrepris selon le type de parasite identifié.