Plusieurs acteurs qui luttent contre le tabagisme au Niger réfléchissent depuis jeudi matin à Niamey sur l'élaboration d'un plan de la mise en œuvre de la loi antitabac au Niger, adoptée depuis 2006, a constaté Xinhua.
Il s'agit pour les participants à cet atelier organisé par le ministère nigérien de la Santé publique, en collaboration avec le Centre pour la lutte anti-tabac en Afrique (CLATA), de faire des propositions de qualité pour que le Niger soit doté d'un plan de la mise en œuvre de la loi contre le tabagisme sur le territoire national.
Le Niger, rappelle-t-on, s'est doté d'une loi anti-tabac depuis 2006, censée entrer en vigueur 24 heures plus tard, mais qui attend encore d'être mise en œuvre en dépit de l'adoption de son décret d'application.
Le décret consacre, entre autres, l'interdiction de fumer dans les lieux de travail et s'applique dans les lieux fermés et couverts des administrations publiques et privées, des ateliers, des gares et marchés.
Cette interdiction s'applique aux espaces non couverts des écoles, collèges et lycées publics ou privés, des formations sanitaires publiques ou privées ainsi que des établissements destinés à l'accueil, à la formation, ou à l'hébergement des mineurs.
La loi s'applique également aux moyens de transports publics.
L'objectif est de diminuer véritablement le taux de prévalence du tabagisme au Niger.
Selon les données d'une enquête réalisée en 2003 par le ministère de la Santé publique, sur un échantillon de 1.400 élèves au niveau d'une vingtaine de collèges de la ville de Niamey, 28,5% des garçons de niveau 6e, 5e et 4e, sont fumeurs. Pire, au sein de cette couche, 5,8% des filles mineures fument.