La Banque africaine de développement (BAD) s’ouvre à la filière textile, un secteur au potentiel important, via l’initiative Fashionomics qui vise à renforcer la chaîne de valeur autour du secteur. Une plateforme en ligne dédiée à cette fin a été présentée ce 24 août à Abidjan et sera opérationnelle au premier trimestre 2017.
Le textile-habillement présente d’énormes opportunités pour le continent en termes de revenu et d’emploi. Dans son ensemble, selon la BAD, ce marché pèse plus de 31 milliards de dollars en Afrique subsaharienne et s’avère être le deuxième plus gros pourvoyeur d’emplois dans les pays en développement après l’agriculture ; des emplois composés en grande majorité de femmes et de jeunes. Une niche donc que veut promouvoir l’institution panafricaine qui a lancé l’année dernière l’initiative Fashionomics (« économie de la mode »), une initiative destinée à appuyer les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) œuvrant dans le secteur de la mode et du textile en Afrique.
Les exemples de réussite existent pour convaincre du potentiel du secteur en Afrique subsaharienne. Selon des études (2013) présentées par l’équipe de Fashionomics, à l’Ile Maurice, le secteur textile-habillement (plus de 250 entreprises) fournit 66% des emplois manufacturiers et génèrent 761,3 millions de dollars de chiffre d’affaires. A Madagascar, le secteur représente 50% des exportations et emploie 100 000 personnes. En Ethiopie, la croissance moyenne du secteur s’est élevée à 51 % ces six dernières années et 60 000 emplois ont été créés depuis que la chaîne H&M s’est implantée dans le pays, en 2013, pour y sous-traiter une partie de sa production.... suite de l'article sur Autre presse