Le premier vol charter transportant les Nigériens candidats au pèlerinage sur les lieux saints de l'islam, à La Mecque et à Médine en Arabie saoudite, a quitté dimanche à l'aube l'aéroport international de Niamey avec à son bord quelques 520 pèlerins sur les 12.000 inscrits cette année, après plusieurs reports, a constaté Xinhua sur place.
Le ministre de l'Intérieur et des Affaires religieuses, Mohamed Bazoum, a fait le déplacement pour présenter les voeux des autorités du pays aux pèlerins, leur souhaitant un bon hadj.
Ce premier vol vient ainsi dissiper certaines inquiétudes concernant un problème de transport récurrent. Il avait été annoncé initialement le 15 août, puis repoussé au 20 pour des "raisons techniques", selon le Commissariat à l'organisation du Hadj et de l'Oumra (COHO). Les candidats au hadj avaient commencé, cette année encore, à réellement désespérer.
Ces inquiétudes étaient d'autant plus fondées que les deux compagnies retenues cette année par le gouvernement pour transporter les pèlerins sur les lieux saints de l'Islam, à savoir Max Air (Nigeria) et Flynas (Arabie saoudite), auraient fait part de problèmes graves de dernière minute.
Max Air n'a pas obtenu de permis l'autorisant à embarquer des passagers à partir de l'aéroport international Diori Hamani de Niamey, tandis que Flynas, qui devait transporter 50% des pèlerins, soit environ 6.000 personnes, a évoqué des taxes aéroportuaires trop élevées à Niamey et aurait exigé une augmentation en sa faveur de 50.000 francs CFA (85 dollars) sur chaque billet, selon des sources proches du dossier.
Finalement, c'est la compagnie saoudienne qui transportera l'intégralité des pèlerins. Vingt-six vols ont été prévus pour les acheminer d'ici le 6 septembre prochain, date de la fermeture des frontières saoudiennes.