Achirou Garba règne en jeune patriarche sur une cour de chérubins. Quatorze enfants de 3 à 17 ans qui se reposent ou se chamaillent autour de sa maison, une cahute en pisé dans la commune rurale de Serkin Yamma, à une vingtaine de kilomètres de Maradi, tout près de la frontière que le Niger partage avec le Nigeria. Sept filles et sept garçons que ses deux épouses ont donnés à l’insatiable Achirou, réglé comme un métronome : « Chaque année, un baptême », sourit-il.