L’opposition nigérienne prend de nouveau ses marques après la dissidence d’un de ses plus grands mouvements, le MNSD-Nassara, au profit de la majorité présidentielle.
L’objectif de ce nouveau rassemblement de l’opposition : “restaurer la démocratie confisquée”. Ce mercredi, 10 partis signaient à Niamey, la capitale nigérienne, une déclaration donnant naissance au Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR).
Parmi ces partis, on retrouve le Moden Fa Lumana de l’ancien président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, toujours en exil.
Après le départ du MNSD-Nassara pour la mouvance présidentielle, l’opposition s’est estimée réduite alors qu’elle entend drainer le maximum d‘électeurs lors des élections locales de janvier 2017 auxquelles le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (au pouvoir) part déjà en grand favori vu les scores remarquables récoltés à la présidentielle et aux législatives de 2016.
“Après le départ du MNSD, il a fallu rebattre les cartes, organiser l’opposition et puis avoir un nouveau départ, repartir sur de nouvelles bases et de bonnes bases. L’opposition est plus présente que jamais”, s’est réjoui le leader du parti UDFP-Sawaba, Mounkaila Sanda, membre de la coalition.
Outre cet objectif à moyen terme, la plateforme se veut “avant tout un cadre de concertation, de mobilisation et d’action démocratique ouvert à tous les partis politiques dont le but est de restaurer et de défendre les acquis démocratiques, de veiller au respect de la Constitution, des lois de la République, des principes et règles de la bonne gouvernance”, précise la déclaration du FRDDR.