«Plus que la géographie, nous partageons les valeurs de la civilisation arabo-islamique, de la culture sahélo-saharienne faite d’honneur, de dignité, de courage», déclare SEM. Ousseini Tinni #aNiamey

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«Plus que la géographie, nous partageons les valeurs de la civilisation arabo-islamique, de la culture sahélo-saharienne faite d’honneur, de dignité, de courage», déclare SEM. Ousseini Tinni

Publié le mercredi 7 septembre 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Ousseini Tinni, député du PNDS, nouveau président de l’Assemblée nationale

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Niger, Retour de l`opposition à l`Assemblée nationale

- 21/4/2016

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Activités de l`Assemblée Nationale 2016

«Excellence Monsieur le Président et cher frère,
Honorables collègues députés Mesdames et Messieurs,
Au nom de la Représentation nationale, je voudrais souhaiter la plus cordiale des bienvenues à notre illustre hôte.

Monsieur le Président,

Nous vous savons gré, mes collègues et moi, de l'immense honneur que vous faite à notre institution par la présente visite. Nous vous en sommes d'autant plus reconnaissants que c'est la toute première fois que cet honneur échoit à notre Parlement de la part d'une personnalité libyenne de votre rang. Merci donc d'être venu nous voir aujourd'hui en dépit des charges qui sont les vôtres et surtout de la situation particulière que connaît actuellement votre pays.

Mais, je crois deviner que vous êtes venu ici car, le Niger et la Libye partagent plus qu'une frontière. Plus que la géographie nous partageons, en effet, les valeurs de la civilisation arabo-islamique, de la culture sahélo-saharienne faite d'honneur, de dignité, de courage.

Monsieur le Président, comme vous le Savez, notre histoire récente nous est également commune; elle est faite de défis semblables. Ces défis, outre les questions environnementales et climatiques, sont principalement sécuritaires : la Libye et le Niger font aujourd'hui face à l'hydre terroriste dont le mode d'action, totalement inédit, oblige civils comme militaires à rester sur le qui-vive permanent. Pour autant, nos deux pays se sont résolument engagés à se défendre, à combattre cet ennemi qui menace jusqu'à leur existence. Ce faisant, ils sont persuadés que la paix et le bon ordre finiront par vaincre, à brève échéance.

Monsieur le Président, en la matière, le bon ordre c'est un pays où l'État détient exclusivement le "monopole de la violence légitime", un pays où il n'y a ni factions, ni milices armées mais, plutôt des organisations politiques engagées dans de saines compétitions pour la conquête du pouvoir d'État.

Ce bon ordre, je souhaite le préserver pour le Niger; mais, je le souhaite également, de tout cœur, pour votre pays ! Avec moi, tous les Nigériens le souhaitent et l'on toujours fait, dès les premiers moments des événements qui allaient accoucher de la situation actuelle de la Libye. A cet égard, nous avons encore en mémoire le plaidoyer, en 2011, de Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, pour une prompte intervention de la communauté internationale en Libye afin que votre pays ne sombre pas dans la division et la guerre civile.

Aujourd'hui, après une demi-décennie de crise de tous ordres, nous demandons encore l'aide de toutes les bonnes volontés afin que ce pays redevienne le havre de paix qu'il était naguère. Mais, avant de solliciter les appuis extérieurs, je pense qu'il appartient aux Libyens, de reprendre en main leur destin en s'engageant résolument dans un processus irréversible de réconciliation et de reconstruction nationale, dans une dynamique inclusive.

Pour sa part notre pays, à travers l'Assemblée nationale, ne ménagera aucun effort pour aider vos compatriotes à parvenir à cet apaisement général qui permettra de stabiliser également toute notre sous-région.

Bien évidemment l'entreprise de stabilisation de cette sous-région requiert des concours supplémentaires aux efforts de nos deux pays. Il me semble que la communauté internationale se doit de jouer sa partition en intervenant avec les outils diplomatiques adéquats. L'Union africaine comme les Nations-Unies doivent aider à rapprocher les positions, aider à recréer les principales institutions de l'État.

Monsieur le Président, quant à nous autres parlementaires, notre rôle dans la
situation actuelle, sera d'assumer le compagnonnage populaire et citoyen dans le cadre de cette nouvelle dynamique.

Pour finir, Monsieur le Président, je puis vous assurer que l'Assemblée nationale du Niger souhaite ardemment développer davantage ses liens d'amitié et de coopération avec votre auguste parlement. Au-delà du groupe d'amitié Niger-Libye qu'elle a créé, son ambition est d'aller encore plus loin en vous proposant la formation d'un cadre de concertation. Bon séjour en terre africaine du Niger.

Vive la Libye,
Vive le Niger,
Vive la coopération parlementaire entre le Niger et la Libye.
Je vous remercie. ».

Onep

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