Le monde compte actuellement plus de 200 millions de demandeurs d'emploi dont le plus grand nombre se trouve en Afrique, a indiqué mercredi le président de l'Association mondiale des services publics d'emploi (AMSEP) zone Afrique, André Nyanga Elenga, se référant aux dernières publications de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Ce constat a été fait lors de l'atelier régional sur "les partenariats locaux au service des demandeurs d'emploi et des entreprises", qui se tient mercredi et jeudi à Lomé.
"Les résultats de cette même enquête démontrent que l'Afrique compte environ 200 millions d'habitants âgés de 18 à 24 ans, soit 40% de la population active", a-t-il poursuivi.
M. Elenga a noté que le taux du chômage parmi cette population est le double de celui des adultes, précisant que ces jeunes sans perspectives de qualification professionnelle constituent aux yeux des analystes de l'OIT une "génération perdue, menaçant la cohésion sociale".
Il a relevé que toutes les statistiques du chômage en Afrique au Sud du Sahara font peur et incitent les gouvernements à mettre à la disposition des Services publiques d'emploi (SPE) africains du personnel qualifié et compétent, ainsi que des budgets capables de répondre aux besoins multiformes des offreurs et des demandeurs d'emploi.
"Selon une enquête réalisée par la Banque mondiale, environ 40% de ceux qui rejoignent des mouvements rebelles et terroristes seraient motivés par le manque d'emploi, d'où la nécessité d'agir et d'agir vite par des actes pratiques et productifs", a-t-il dit.
Il a invité, à cet effet, les participants à cet atelier et tous les dirigeants des SPE de par le monde, ainsi que les experts venus de tous les continents de mettre à contribution leur savoir-faire dans l'analyse et l'examen du thème "les partenariats locaux au service des demandeurs d'emploi et des entreprises", dont les conclusions doivent être des approches de solutions durables pour les SPE respectifs. F