NIAMEY -- Les pluies diluviennes qui ont durement frappé le Niger ces derniers mois ont fait 38 morts, 92.000 sans-abri et 27 blessés, selon un bilan établi par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) à Niamey.
En outre, cette furie des eaux a occasionné la perte de plus de 26.000 têtes de bétail, dévasté quelque 900 hectares de champs et détruit plus de 9.000 habitations.
Ces inondations ont touché toutes les régions du pays. Cependant, les plus affectées sont notamment celle d'Agadez (nord), une zone désertique où il est tombé en une journée l'équivalent du cumul annuel de pluies habituellement enregistré (115 mm), ainsi que celles de Tahoua, de Maradi et de Zinder dans le centre.
A Niamey, la capitale, quelque 392 personnes ont été affectées.
Face à cette catastrophe, l'Etat avait déjà déployé le mois dernier 326 tonnes d'aide alimentaire. "L'assistance non alimentaire est en cours d'acheminement en rapport avec les partenaires techniques et financiers", précisait alors un communiqué du gouvernement.
Le Niger, vaste pays sahélien (1.267.000 km²) très pauvre et sec, est souvent confronté à de sévères crises alimentaires dues à la sécheresse ou à des inondations. La saison des pluies dure au plus trois mois (juillet-août-septembre).
L'Autorité du bassin du Niger (ABN) a attiré l'attention des autorités nigériennes dans un communiqué publié début août sur les risques réels d'inondations à Niamey et ses environs suite aux fortes précipitations enregistrées particulièrement dans la zone du fleuve et qui avaient fait largement dépasser la cote d'alerte du débit des eaux, déjà au mois de juillet.
En août 2012, les inondations provoquées par les pluies torrentielles au Niger avaient fait au total 70 morts, plus de 70.350 ménages sinistrés et affecté environ 500.000 personnes sur l'ensemble du territoire, selon un bilan officiel.