A l’instar de plusieurs pays de la communauté islamique, les musulmans du Niger ont célébré lundi l’Aïd El Kebir, communément appelée Tabaski, ou fête du mouton, dans un esprit de fraternité et de partage, a constaté sur place un correspondant de l’agence Xinhua.
A Niamey, de nombreux fidèles, parmi lesquels le président nigérien Mahamadou Issoufou, le président du Parlement, le Premier ministre par intérim, les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et certains représentants du corps diplomatique, étaient lundi matin à la mosquée des grandes prières.
Toutes ces personnalités se sont par la suite retrouvées après la prière, comme de coutume, au palais de la présidence pour présenter leurs voeux au chef de l’Etat.
Cette année, nombreux sont les pères de famille qui, profitant du prix très abordable, ont pu sacrifier leur mouton, conformément aux préceptes de l’islam ; en effet, il est recommandé à tout musulman qui en a les moyens, le sacrifice d’un mouton à l’occasion de cette fête. Une partie de la viande est partagée avec les voisins et les nécessiteux.
Cependant au Niger, ce sacrifice est devenu de nos jours plus qu’un rite religieux, mais une contrainte sociale dont tout bon père de famille musulman doit s’acquitter, pour l’honneur.
Contrairement aux années passées, à Niamey, le prix du mouton était jusqu’à 48h avant la fête jugé très abordable par la population, en dépit de l’interdiction faite aux marchands de bétail de se promener dans la ville.
Toutefois, profitant de la montée de la demande à deux jours de la fête, créée par ceux qui attendent la veille, notamment les fonctionnaires, pour payer leur animal par peur de se le faire voler, les commerçants ont vite fait monter les enchères.
Le bélier qui se vendait entre 50.000 à 80.000 francs CFA dans les différents marchés de bétail de la capitale est vite passé entre 100.000 à 150.000 francs CFA, selon la qualité et la variété.