Réunion d’information et d’échanges pour un financement adéquat de la santé et le dividende démographique au Niger : Fédérer les énergies pour une maîtrise de la démographie
La ministre de la Population, Mme Kaffa Rékiatou Christelle Jackou, représentant le Premier Ministre, a présidé, vendredi dernier à Niamey, la cérémonie d'ouverture de la réunion d'information et d'échanges pour un financement adéquat de la santé et le dividende démographique au Niger. Organisée par le Réseau des Champions en Plaidoyer pour le Financement Adéquat de la Santé (RCPFAS/Niger) en partenariat avec l'organisation Ouest- Africaine de la santé (OOAS), cette rencontre a regroupé des membres du gouvernement, le directeur général de l'OOAS, des députés nationaux, la secrétaire exécutive du Réseau des Champions, des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé et plusieurs invités.
Ce projet vise à appuyer six (6) pays du Sahel (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) pour développer et mettre en œuvre des interventions appropriées afin de bénéficier du Dividende Démographique, à travers notamment l'accroissement de l'offre et de l'utilisation des services de santé de la reproduction, de la santé maternelle, néonatale et infantile, l'amélioration de l'état nutritionnelle des femmes et des enfants, l'autonomisation des adolescentes, des femmes et des jeunes. Selon la ministre en charge de la Population, le Niger s'est résolument engagé dans l'édification d'un pays bâti sur une économie dynamique, diversifiée, durable et harmonieusement répartie sur le territoire national. Cette vision ne peut se réaliser sans une maîtrise de la croissance démographique.
Or, le Niger fait aussi partie des pays d'Afrique Subsaharienne à forte croissance démographique. Ce niveau élevé de la croissance démographique s'explique selon Mme Kaffa Rékiatou Christelle Jackou par une forte natalité, avec un indice synthétique de fécondité des plus élevé au monde. En effet, poursuit- elle le Niger détient le record du taux de fécondité avec un Indice Synthétique de Fécondité de 8 enfants par femme tandis que la prévalence contraceptive est de seulement 12% pour une demande totale de 28% au niveau national. Il est donc urgent d'agir pour inverser cette tendance. C'est pourquoi, précise la ministre en charge de la Population, notre pays a procédé le 2 novembre 2016 à Niamey, au lancement du projet SWEED financé par la Banque Mondiale sous la conduite de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS). Ce projet couvre six (6) pays du Sahel dont le Niger. Cependant déplore la ministre bien que la mortalité ait connu une baisse significative au cours des deux dernières décennies grâce à l'amélioration et à l'extension des services d'éducation et de santé publique, notre pays accuse un retard dans le processus de la transition démographique. Cet important projet représente donc une formidable opportunité pour le développement économique et social du Niger.
Pour la secrétaire exécutive du Réseau des Champions en Plaidoyer pour le Financement Adéquat de la Santé du Niger, cette journée demeure un tremplin de collaboration partenariale avec toutes les parties prenantes, ce qui permettrait de mieux avancer dans le domaine de la Santé. Il est important de se pencher a dit Mme Kandine Fatouma sur la situation de son financement, de comprendre les insuffisances en vue de dégager des perspectives pour le financement adéquat du secteur. Elle a par ailleurs émis le vœu de voir qu'au sortir de cette rencontre, tous les participants se mobiliseront autour de l'idéal d'un Niger émergent construit autour d'une politique axée sur une croissance maîtrisée de population.
Récolter les fruits du dividende démographique appelle selon le directeur général de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé, Dr Xavier Crespin toutes les parties prenantes à prendre des mesures salvatrices en matière de population et développement, à travers la mise en œuvre de programmes intégrés visant à promouvoir les changements démographiques et à investir davantage dans l'économie et le développement du capital humain. Il s'agit notamment d'investissements conséquents dans différents domaines dont la santé en mettant à la disposition des hommes et femmes les plus pauvres, les informations et les services en matière de planification familiale qui répondent à leurs besoins, en développant des programmes de santé pour la suivie de l'enfant et la santé de la mère.
