Le gouvernement nigérien réuni en conseil des ministres vient d'adopter une série de décrets portant ouverture du marché de l'électricité et fixant les conditions d'attribution des licences d'importation, d'exportation de l'énergie électrique, apprend-on samedi de source officielle à Niamey.
Le premier décret fixe notamment les conditions d'accès des Tiers au réseau de transport de l'énergie électrique sur le territoire national, "moyennant paiement d'un droit d'accès", précise le communiqué du gouvernement.
Un autre décret détermine les règles tarifaires applicables au sous-secteur de l'électricité; un troisième texte fixe, quant à lui, les conditions et les modalités d'attribution des licences d'importation, d'exportation et de transit de l'énergie électrique au Niger.
En rappel, au Niger, le monopole de la fourniture de l'énergie électrique est jusque-là détenu par la seule société étatique la Nigérienne d'Electricité "NIGELEC".
Mais ces dernières années, la NIGELEC, même avec l'apport de l'interconnexion de haute tension qui fournissait plus de 80% du courant électrique consommé au Niger à partir du Nigéria, n'arrive plus à satisfaire la demande nationale de plus en plus croissante. Les Nigériens vivent tous les jours dans leur cher les coupures intempestives de la fourniture électrique, sans aucun espoir en perspective.
Les projets de réalisation du barrage hydroélectrique de Kandadji sur le fleuve Niger, de la centrale thermique de Salkadamna dans la région de Tahoua (centre), censés résoudre définitivement l'épineux problème de fourniture électrique du pays, ainsi que la finition de la centrale électrique de Goroubanda, devant alimenter Niamey, la capitale, semblent avoir du plomb dans l'aile.