Méfiez-vous d’un individu virevoltant. Dans quelque circonstance que ce soit, restez toujours vigilant quand vous avez en face de vous un individu redondant comme Mohamed Ben Omar. C’est connu ; tous les Nigériens connaissent très bien cet individu changeant comme pas possible. Du PNDS au RDP Jama’a et aujourd’hui à Bassira, combien d’anecdotes n’a-t-il pas servies aux Nigériens ? Et le Tazartché alors, vous vous en souvenez?
Comme une anecdote, voilà le Sieur Ben Omar à la tête du bouillonnant ministère qui, de tous les temps, a été une énigme pour tous les pouvoirs passés. En effet depuis les événements du 9 février 1990, en payant le prix du sang suite à la mort de trois des leurs, les étudiants avaient eu la sympathie des politiciens qui s’étaient mis à les chouchouter. Depuis lors, les scolaires nigériens sont devenus incontournables pour la stabilité et de l’école et même du pouvoir en place. Depuis lors, ils ont été infiltrés et manipulés par tous les deux bords, l’opposition tout comme le pouvoir. Les autorités du Guri system ontelles réellement conscience de cet état de fait quand elles ont confié ce ministère à Ben Omar ?
Pour le moment, de l’avis des étudiants qui ont rendu publique une déclaration il y a de cela une semaine, rien, absolument rien n’a encore été fait pour prendre en compte leurs nombreuses préoccupations. Même la plus élémentaire, celle-là qui est prise à bras-le-corps par tous les ministres qui y ont séjourné, n’a pas encore été réglée : la question de la bourse qui fait sortir systématiquement tous les étudiants. À elle, s’ajoute une longue liste de revendications : salles de cours ; dortoirs ; restauration ; transport ; inscription et bien d’autres. À toutes ces préoccupations, on a l’impression que Sieur Ben Omar ne semble accorder aucune importance. Il croise les bras et attend. Attendre quoi? Ses sorties sont rares et des plus inutiles. Où est-il allé depuis qu’il a été placé à la tête de ce ministère ? Quel acte de sérieusement concret a-t-il posé ? Désormais rien ne peut surprendre avec cet individu. La façon dont il a quitté le PNDS (sa formation d’origine) pour aller au RDP Jama’a reste inédite et trouble dans l’histoire des désertions. Dans son nouveau parti, il a continué à jouer hors jeu, cherchant toujours et encore à grandir sur le dos de légitimes récipiendaires. Il y a joué un jeu trouble et sournois, conseillant maladroitement Feu Ibrahim Baré Mainassara. Il ferait partie de ces troubadours et ‘’volte-faceurs’’ qui ont poussé Baré au jusqu’au-boutisme. Il a joué un rôle similaire au temps de Tandja Mamadou. Confondant Histoire et Politique politicienne, il allait puiser dans le vécu de Napoléon pour vouloir légitimer une prolongation de mandat, un « Référendum » qui est resté l’aberration du siècle dans l’histoire politique du Niger. Ses sorties pour argumenter en faveur de ce fameux et hypocrite référendum restent encore gravées dans la mémoire des Nigériens. Plus récemment, Sieur Ben Omar a fait des pieds et des mains pour s’attirer la sympathie des Nigériens et des Guristes. Il a poussé la supercherie jusqu’à concocter un attentat contre sa personne. En termes d’électorat, il ne pèse pas lourd. En termes de popularité, piètre moisson aussi. Qu’est-ce qu’un tel personnage peut faire à la tête d’un ministère comme l’Enseignement Supérieur ? Lui qui a passé tout son temps à jouer un jeu trouble à l’USN ? S’il vous plait, ouvrez bien les yeux. Ou, permettez à ceux-là qui ont bien ouvert les yeux sur ses travers de vous conseiller utilement.
Pour l’heure, sa conduite à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur est des plus inquiétantes. Alors que tous ceux qui sont passés se démenaient jour et nuit pour chercher des solutions durables, lui passe son temps à poser des énigmes ; à opposer des Niet arrogants et insultants aux étudiants. Alors même qu’il est un de ceux-là qui doivent normalement cerner au premier chef la force de frappe des étudiants et scolaires nigériens. Il en sait quelque chose pour avoir participé un temps soit peu à la gestion de l’USN. Cette conduite, ce laisser- aller n’augure rien de bon pour le Guri system. En effet, en cette veille d’une rentrée trouble comme jamais, la tension reste vive, très vive au sein du monde scolaire. D’ores et déjà, les étudiants ont boycotté la présumée rentrée de septembre. Ceux qui acceptent de prendre cours sont régulièrement mis dehors par des mots d’ordre qui commencent à devenir intempestifs.Alors queles contractuels jurent de ne pas avaler cette décision de les confier aux collectivités territoriales, alors que des enseignants titulaires attendent des incidences financières qui datent de l’époque de BaréMainassara, alors que la grogne est montée du côté de plusieurs syndicats, notamment ceux de la santé et des collectivités territoriales, c’est ce contexte explosif que le sieur Ben Omar choisit pour jouer avec le feu en multipliant les provocations en direction des étudiants et scolaires. Sacré Ben Omar !