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Le Sahel N° du 15/9/2016

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Point de presse conjoint organisé par le Ministère de la Santé Publique et celui de l’Agriculture et de l’Elevage : Alerte sur l’épidémie de la ’’fièvre de la vallée du rift’’ dans les districts sanitaires de Tchintabaraden et de Tassara
Publié le mercredi 21 septembre 2016   |  Le Sahel


Idrissa
© Autre presse par DR
Idrissa Maïga Mahamadou


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Le Ministère de la Santé Publique et celui de l’Agriculture et de l’Elevage ont organisé hier après midi, un point de presse conjoint sur l’épidémie de la ’’fièvre de la vallée du rift’’ dans les districts sanitaires de Tassara et de Tchintabaraden. C’est le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, M. Idrissa Maïga Mahamadou qui a animé ce point de presse en présence des cadres desdits ministères et du Représentant Résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans la salle de réunions du Ministère de la Santé Publique.
Au cours de ce point de presse, le secrétaire général du Ministère de la Santé publique, M. Idrissa Maïga Mahamadou a expliqué que la fièvre de la Vallée du Rift, est une maladie virale d’origine animale pouvant aussi contaminer l’homme. La maladie est transmise à l’animal par piqûre de moustique ’’Aèdes et Culex’’. Elle se transmet à l’homme lors de la manipulation des animaux malades, au cours de l’abattage ou de la découpe, pendant les mises-bas et les interventions vétérinaires ou encore lors de l’élimination des carcasses ou des fœtus. L’homme peut également être contaminé en consommant du lait frais non bouilli provenant d’animaux infectés, ou par piqûre de moustiques. La fièvre de la Vallée du Rift est guérissable si le malade est pris en charge tôt.

D’après M. Idrissa Maïga Mahamadou, la Direction Régionale de la Santé Publique de Tahoua a informé le Ministère de la Santé Publique le 29 août 2016, de l’enregistrement des cas de syndrome ictéro-hémorragique fébrile dans les districts sanitaires de Tchintabaraden et de Tassara. « Dès le 31 août 2016, le Ministère de la Santé Publique a dépêché sur les lieux l’Equipe Nationale d’Intervention Rapide avec la participation du Ministère de l’Elevage et l’appui technique et financier de l’OMS afin de mener une investigation » a-t-il précisé. Le SG du ministère de la Santé publique souligne que les résultats des analyses effectuées aussi bien chez les humains que chez les animaux ont révélé la présence du virus de la Fièvre de la vallée du Rift.

« A la date d’aujourd’hui, cinquante-deux (52) personnes ont présenté les signes de cette maladie dont malheureusement vingt un (21) ont perdu la vie. Les personnes malades présentaient les principaux signes que sont la fièvre, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, des maux de ventre, des maux de tête, un manque d’appétit et des vomissements» explique-t-il, précisant que les cas graves ont révélé des signes de jaunisse avec quelque fois des vomissements de sang, du sang dans les selles et des saignements du nez. M. Idrissa Maïga Mahamadou d’ajouter que chez les animaux malades, les signes les plus fréquents sont la fièvre, les difficultés respiratoires, une hyper salivation, des saignements au niveau du nez, des yeux et de l’anus. A cela s’ajoutent des avortements chez les brebis et les chèvres. En ce qui concerne les bovins, on relève une mortalité élevé des veaux. De plus, le lait de certains animaux ayant avorté est strié de sang.

«Le gouvernement tient à rassurer les populations que toutes les dispositions nécessaires sont en train d’être prises pour circonscrire l’épidémie avec le concours de tous les acteurs. Pour faire face à cette situation, plusieurs stratégies ont été mises en place. Elle consiste au renforcement de la surveillance, à la prise en charge des cas, à la sensibilisation des populations sur la maladie. Aussi, pour limiter la propagation de la maladie, il est important que les recommandations soient respectées » a soutenu le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique. Parmi ces recommandations, M. Idrissa Maïga Mahamadou cite entre autres la limitation des déplacements des animaux des zones infestées vers les zones non infestées et vice versa. Il préconise aussi de faire bouillir le lait avant consommation, d’éviter le contact direct et l’abattage des animaux malades.

Conduite à tenir : éviter les contacts avec les animaux infectés et de limiter les déplacements des animaux de zones affectées vers celles non affectées

Le Ministère conseille aussi d’enterrer avec précautions les cadavres d’animaux morts et de recourir aux formations sanitaires dès les premiers signes pour bénéficier de traitement. Enfin, le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique a relevé l’importance de renforcer les capacités des agents de la santé humaine, animale et, environnementale, ce, dans le secteur de la santé intégrée et de la communication en matière de lutte contre la ’’fièvre de la Vallée du Rift’’. M. Idrissa Maïga Mahamadou a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers pour soutenir les efforts de prévention et de lutte contre cette maladie. Il a enfin réitéré l’importance de rester vigilants afin de signaler tous cas suspect aux formations sanitaires, tout en respectant les mesures de prévention précitées.
Samira Sabou(onep)

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