Le secteur de l’éducation au Niger connait de véritables dysfonctionnements. Le manque d’enseignants a obligé le gouvernement à employer des contractuels, ouvrant ainsi, la voie à une marée d’enseignants fictifs qui gonflent le budget de l’Etat.
C’est une enquête de la Haute Autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) qui a permis de découvrir le pot-aux-roses. Presque que 2000 enseignants fictifs font partie du secteur de l’éducation au Niger.
Ces derniers ont profité du manque d’effectif et du recrutement d’enseignants contractuels pour s’immiscer dans le système. Ainsi grâce à des procédés dont eux seuls, ont le secret, ils perçoivent leur salaire sans pour autant officier dans un aucun établissement scolaire ou se font retirer leur salaire par des collègues ou de tierces personnes.
L’HALCIA veut mettre un terme à cet état de chose. Dans son rapport, elle invite le gouvernement à stopper le recrutement des contractuels. Il s’agira ensuite d’améliorer les systèmes de payement afin que les futurs fraudeurs soient aussitôt détectés.
Chaque année, l’Etat nigérien débourse 7 milliards de FCFA rien que pour les enseignants contractuels et cette somme se révèle insuffisante. Il était donc temps, d’arrêter l’hémorragie.