Un an et demi après les violentes manifestations contre le journal français Charlie Hebdo, la population de la deuxième ville du pays s’attache à retisser les liens entre chrétiens et musulmans.
À la saison des pluies, le ciel prend des reflets mauves. L’ambiance est parfois irréelle lorsque les gros nuages plongent l’ancienne capitale du pays dans une semi-obscurité. Avec ses vieux bâtiments ocre de style mauresque, Zinder a des allures de carte postale… d’époque. Sur le bord de la chaussée, marchands d’artisanat et vendeurs de cartes téléphoniques s’époumonent, tandis que les petits gardiens de moutons tapent du bâton pour faire avancer leur troupeau.
Deuxième ville du pays avec 320 000 habitants, Zinder a été fondée en 1812 sur la route commerciale des caravanes transsahariennes qui, dès le XIe siècle, reliait le Maghreb à l’Afrique subsaharienne. La grande rivale de Niamey n’a rien perdu de son charme. Et l’atmosphère y est paisible. Un détail cependant : les ruelles du centre-ville, autrefois touristiques, sont désormais désertées par les étrangers. Quant au personnel des ONG, il s’est barricadé derrière d’immenses murs rehaussés de barbelés.... suite de l'article sur Jeune Afrique