Un Centre de traitement pour les malades de l’épidémie de la fièvre de la Vallée du Rift, a été ouvert "en urgence" à Tchintabaraden", localité proche de Tahoua (ouest du Niger) pour combattre cette maladie virale qui sévit depuis fin août dans cette région.
ALIMA, une ONG financée par l’Union européenne, "en collaboration avec les autorités sanitaires (du Niger), a ouvert en urgence un centre de traitement à Tchintabaraden", une des localités touchées par l’épidémie, indique un communiqué de cette ONG transmis à l’AFP.
"La priorité pour l’instant est de tout mettre en oeuvre pour soigner les cas suspects et confirmés, éviter que la maladie ne se propage et que d’autres personnes ne soient contaminées", explique dans le communiqué, Maidadji Oumarou, un responsable médical à ALIMA.
Mardi soir, le ministère nigérien de la Santé a révélé qu’au moins 21 personnes - sur 52 malades officiellement notifiés - sont mortes des suites de cette épidémie.
"Malheureusement, les 52 cas officiellement recensés ne représenteraient que la face émergée de l’iceberg", prévient Maidadji Oumarou.
A Tchintabaraden, les équipes d’ALIMA ont hospitalisé 26 malades depuis le début de l’épidémie et "tentent de localiser d’autres personnes infectées".
En outre, des équipes médicales sillonnent la zone "pour diffuser des messages" à l’endroit des populations, à majorité analphabètes, afin "d’éviter la propagation de l’épidémie", poursuit le communiqué.
Le taux de mortalité se situe "aux alentours de 50 %" et les décès surviennent généralement "trois à six jours après l’apparition des symptômes", note ALIMA.
Outre la région de Tahoua, des "cas suspects" ont également été notifiés "dès le 22 août à Ingall", une localité touareg de la région d’Agadez (nord).
Ingall accueille à partir de vendredi la plus grande fête annuelle des éleveurs du Niger où des millions d’animaux du Niger et des Etats voisins, sont conduits pour brouter sur les pâturages exceptionnellement riches en sels minéraux.
Avec ses milliers de participants, cette fête donne aussi lieu à des cérémonies de réjouissances: chants et danses folkloriques, fantasias de dromadaires et d’ânes, concours de beauté, défilés de mode...
"A l’approche de la fête des éleveurs, la vigilance reste cruciale", a prévenu ALIMA.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une maladie virale touchant principalement les animaux mais aussi susceptible de contaminer l’homme et pouvant provoquer une pathologie sévère