Le lundi 19 septembre dernier, les élèves des Lycées et Complexes d’Enseignement Secondaire (C.E.S) ont repris le chemin de l’école dans un contexte marqué par un regain d’espoir fondé sur la bonne organisation des derniers examens de fin d’année. Oui, l’école nigérienne doit retrouver ses lettres de noblesse après les décennies perdues ayant enfoncé toute l’institution dans une marée de dysfonctionnements. Les conséquences sont incalculables. Elles ont pour noms la baisse de niveau des élèves, la faillite de certaines valeurs qui jadis faisaient toute la valeur de l’école nigérienne avec notamment le phénomène de la fraude aux examens et autres manigances qui rompent avec les règles de la saine compétition entre les élèves.
Aujourd’hui, avec les nouvelles mesures prises pour rétablir la chaine de crédibilité soumise à rudes épreuves tout au long des années sombres du système éducatif nigérien, tous les acteurs intervenant dans le domaine éducatif semblent avoir bien compris que l’école est trop sérieuse pour être un haut lieu de mercantiliste béat et de supercherie. Car, c’est le lieu où on doit apprendre le savoir et forger son destin de cadre compétent et imbibé des valeurs qui font la grandeur de tout un peuple, de tout un pays ! Voilà pourquoi nous devons, tous ensemble, œuvrer en faveur de la création d’un cadre scolaire plus sain, plus paisible et, surtout, plus compétitif.
Ainsi seulement, nous pouvons définitivement tourner le dos aux tergiversations et autres comportements ayant gravement entamé la crédibilité de notre système éducatif. Pour notre bonheur à tous, nous devons davantage sauvegarder et capitaliser les acquis accumulés ces dernières années sur la voie de la revalorisation de notre école. Il s’agit de persévérer dans la consolidation de ce climat de sérénité retrouvée. La finalité de tous ces efforts étant l’instauration d’un système éducatif propice à la hausse du niveau des élèves, ces derniers doivent cesser de se pavaner dans la cour avec un air d’effronterie, les cheveux hirsutes, le pantalon surbaissé, et les écouteurs aux oreilles. Car, quand sonnera l’heure des examens, seul le travail payera.
Assane Soumana