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Cure salée 2016 : Le tendé de la Tinekert résonne dans la palmeraie d’In’Gall
Publié le vendredi 23 septembre 2016   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
L’édition 2016 de la Cure Salée s’ouvre ce vendredi 23 Septembre 2016 à In‘Gall.


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L’édition 2016 de la Cure Salée s’ouvert ce vendredi à In‘Gall. Comme les années antérieures, ce sont des milliers d’éleveurs, venus de divers horizons, qui se sont donné rendez-vous sur les terres salées d’In’Gall pour cette importante manifestation du monde rural. Le Gouvernement entend donner cette année un cachet particulier à la Cure Salée, afin de faire de cet évènement placé sous le signe de la ‘’Solidarité avec In Gall’’ non seulement un véritable outil de développement et de Consolidation de la Paix pour notre pays, mais aussi une réponse aux effets des inondations que la zone a connues.
Cela se fera, entre autres, à travers la mise en œuvre de la Stratégie de Développement et de Sécurité dans les zones Sahélo- Sahariennes (SDS Sahel Niger), la Stratégie de Développement Durable de l’Elevage, la Stratégie de Développement Durable pour la Sécurité Alimentaire etc.
L’histoire de ce grand rassemblement annuel des éleveurs, appelé Cure Salée ou Tinekert, est intimement liée à celle de la région d’Agadez et de la ville d’ In’Gall.
La palmeraie d’In’Gall, lieu de rassemblement annuel de la Cure Salée ou Tinekert, est située à 160 km au sud-ouest d’Agadez. À mi-chemin entre Agadez et Tahoua, elle se trouve dans la dépression périphérique de la falaise de Tiguidit. Cette falaise, bien marquée par un arc de cercle au Sud-est d’In‘Gall est morcelée, irrégulière, formant des avancées et des retraits, et étend sa boucle jusqu’à Marandet. De ses reliefs, dévalent des koris charriant les eaux de pluies qui se déversent dans la plaine de l’Ihrazer Wan Agadez ; de là, ces eaux sont drainées vers le Tamesna, occasionnant à chaque période d’hivernage des crues souvent violentes, d’affluents venus de l’Aïr. Les crues, qui dévalent de la falaise de Tiguidit, modifient chaque saison la palmeraie d’In Gall, en arrachant les dattiers des rives convexes.
Dans cette zone, le temps a fait son œuvre et sous des climats pluvieux, des alluvions se sont déposés aujourd’hui pour devenir des argiles colorées qui font la beauté des plaines aux horizons infinis sur lesquels se détachent des buttes de grès, sentinelles avancées de la falaise de Tiguidit , des lits de kori et des bancs de sable merveilleux et insolites, des lieux enchanteurs ou féeriques, véritables trésors touristiques.
Entre ces reliefs, s’étend une immense plaine parsemée des îlots des falaises de grès du Tégama, de Tiguidda et de la montagne d’Azuza qui se trouve au-delà de l’Irhazer. Dans l’îlot central, moins élevé, le grès apparait à nu, et les sources, profitant de ces cassures, émergent des creux des rochers de Tiguidda, Gélelé et Azelik. C’est aussi le début de l’ancienne vallée fossile de l’Azawak, qui serpente jusque dans le Dallol Bosso.
In‘Gall est une terre de contrastes entre les koris, les lits de sable et les plaines d’où le vent arrache une fine poussière qui tourbillonne en se déplaçant rapidement à la verticale vers le ciel jusqu’à 150 mètres de hauteur. Ce vent, caractéristique des milieux sahariens, secoue les arbres avant de s’échouer sur les montagnes environnantes, avec moins de violence. Les nomades vivent, impassibles, ces mystères de la nature, cette guerre implacable sans fin et sans victimes, où tous les éléments se mêlent en un mouvement qui allège les corps et berce les âmes.

Une richesse de la vallée de l’Irhazer
À la croisée des grandes routes caravanières, la ville d’In’Gall, tel un mirage surgi des grands espaces désertiques, a été bâtie en contrebas de la colline Awalawal. Aujourd’hui, la perle de l’Irhazer wan-n- Agadez tente de donner un sens à son destin.
La ville des Ighallawas ne semble pas oublier un passé qu’on évoque assez souvent comme si le temps s’est arrêté à une époque récente de son apogée. Blottie entre une palmeraie et une ceinture verte, la cité d’In’Gall se laisse découvrir dans toute sa splendeur et ses mystères. Le brassage des populations du sud et du nord donne davantage à la localité son cliché passé et présent.
Grâce à un florissant commerce caravanier, In’Gall fut une plaque tournante des activités socio-économiques de Tahoua et d’Agadez d’une part, de Tamanrasset, d’Assamaka et d’Arlit d’autre part. Le commerce des dattes, du sel et des produits pastoraux y a été florissant à un moment donné de son histoire.
En effet, cette localité allait se développer si le ‘’déclin’’ économique ne lui était pas arrivé droit comme le couperet d’une guillotine. Elle aurait pu être un très important point de passage et de transit vers le Tchad, sans doute même au détriment d’Agadez, car en 1912, une mission menée par le Capitaine Nieger avait tracé un projet construction de chemin de fer dit ‘’Transsaharien’’ entre l’Irhazer et l’Aïr, préfigurant l’actuelle route de l’uranium que la métropole avait prévue de construire. Mais en 1927, une autre décision fut prise pour annuler cette grande entreprise. Du coup, l’Irhazer ne connaîtra jamais ce chemin de fer. En plus, le tracé de la route de l’uranium viendra ignorer In’Gall qu’il a dévié d’une soixantaine de kilomètres.
Pourtant, sur le tracé initial, il était prévu que la RTA passe par la cité des In’Gallawa, mais étrange destin ou ironie du sort, la localité fut oubliée par les traceurs de routes de l’époque. Avec la RTA, In’Gall aurait pu bénéficier des retombées du trafic routier Tahoua-Agadez-Arlit, et devenir un pôle d’attraction économique.
Mais, mettons nos pendules à l’heure de la Tinekert, oublions le ‘’Transsaharien’’ et cette route qui auraient fait le bonheur des Ighallawas, pour laisser au temps de s’occuper du temps, et à l’histoire de parachever son œuvre d’oubli, revenons sur cette fête qui a déjà commencé avec l’arrivée des différentes déléga tions et des groupes nomades drapés dans leurs tenues d’apparat qui se marient remarquablement avec le harnachement de leurs montures.
La ville d’In’Gall est animée, et ses ruelles invitent les visiteurs à la découverte. Comme si le village s’est organisé dans une unité solidaire pour se protéger des razzias d’une époque révolue, le vieux noyau urbain conserve ses concessions étroitement serrées, ses ruelles étroites qui forment un véritable labyrinthe difficilement accessible aux visiteurs, surtout dans les anciens quartiers de Agafaye, Akoubla, Agazirbéré, Tazaikoyo, Iguiwantalak, Bourgou, Langoussoun Bené, Ataram, Téguef Koyo, etc.

Le Tasawaq, une langue cosmopolite
Les populations locales parlent le Tasawaq, langue très spécifique à base de Songhay, d’Arabe et de Tamasheq. Dans ces contrées où beaucoup de mouvements de population ont eu lieu, le Songhay ou un proto-songhay, était sans doute une langue véhiculaire, mais peut-être pas la seule, car l’Aïr, occupé par des Gobirawa, et le site de Maranda (falaises de Tiguidit), étaient plus vraisemblablement haousaphones. Des traditions orales Haousa les font même remonter jusqu’au massif de Teleginit, non loin d’Azelik.
Toujours est-il que l’Ighazer semble être à la fois la limite orientale d’un véhiculaire Songhay, et la limite septentrionale d’une influence Hausa, dans un espace-temps qui peut être compris entre le VIème et le XVIème siècle.
Ce pourrait donc être suite à la destruction d’Azelik-Takedda, que le Tasawaq est né, et est devenu une langue vernaculaire pour des populations «réfugiées» à Agadez et Ingall, leur conférant ainsi une identité nouvelle dans une zone d’influence toujours mouvante, au milieu du XVIème siècle. Selon Pr A. Aboubacar, in ‘’Agadez et sa région ‘’, c’est sous le règne d’Askia Mohamed que s’installèrent, dans le sud-ouest de l’Aïr, notamment à In’Gall et à Agadez, des colonies songhay pour consolider la conquête, mais surtout pour renforcer la route caravanière Gao-Egypte. Les habitants des centres de l’Aïr parlaient une langue très proche du Songhay, le Tassawak. Cette langue a survécu et est actuellement parlée à In’gall, mais comporte beaucoup de termes tamasheq et haoussa. Elle était parlée à Agadez jusqu’au XIXème siècle, au passage de l’explorateur allemand Henri Barth. Aujourd’hui encore, le parler ‘’agadésien’’ reste très marqué par le Songhay. Il en est de même de la toponymie: Hougoubéré, Foune Imé, Hougou Farda, Agajibéré, Tanu Béré, Obitarat, Tendekaïna, etc.
Le marché local rassemble de nombreux éleveurs peulhs et touaregs autour de quelques commerçants arabes et haoussa et des populations résidentes. On y trouve de beaux harnachements de chameaux, des tissus indigo qu’affectionnent les Touaregs, des bijoux, des fanfreluches, de selles de méhari confectionnées avec art etc.
En effet, la localité d’In’Gall est très riche en produits artisanaux, notamment la croix d’Ingall ou Tanfuk tan’azref (azref en Tamasheq signifie argent) apparue vers le milieu du XXème siècle, et qui figure de nos jours au nombre des croix des régions touarègues du Niger comme celle d’Agadez ou Teneghelt qui, depuis le début du siècle, connait une grande notoriété.
Très particulier dans la tradition des Touaregs de l’Aïr et de l’Azawak du Niger, la Teneghelt tan’Agadez, dénommée par les Européens ‘’Ccroix d’Agadez’’, est l’un des plus anciens bijoux parmi ceux connus actuellement et, pendant de nombreuses années, le seul à être appelé ainsi, et qui a gardé son nom jusqu’à aujourd’hui.
L’artisanat d’art utilitaire, riche et varié, a acquis une grande notoriété aux plans national et international, et s’impose sur le site de la palmeraie d’In’Gall. Devant la tribune officielle construite en matériaux définitifs, le tendé résonne, frénétique, et les Peulhs bororos ou Waddabés animent le guéréwol, la grande fête de la beauté, qui donne l’occasion à des mariages bororos.
Pendant la curée salée, la fête ne s’arrête pas aux seuls portes d’In’Gall. Le ‘’tendé’’ se fait entendre jusque dans les campements où l’on n’est toujours pas surpris de voir les belles silhouettes des méharées touarègues et peuhles surgir des plaines et des horizons dont les mirages reflètent le moindre arbuste ou chameau de passage, dont les lignes verticales prennent des dimensions sans proportion avec la réalité.

Une dimension économique
La Cure salée est née de l’expansion des pasteurs touaregs vers le sud nigérien où ils avaient établi des relations multiséculaires qui, chaque année, perpétuent la remontée vers le sud afin de revigorer leurs animaux avec la cure dans les pâturages salés de l’Irhazer. Ce grand mouvement de la transhumance pastorale en direction des zones salées est un mouvement progressif des pasteurs nomades qui s’opère dès les premières pluies, et continuent jusqu’à la fin de l’hivernage pour libérer les zones agricoles du Sud et exploiter les pâturages du Nord.
Le bétail y trouve l’amcheken, plante caractéristique de cette plaine, et boit l’eau salée aux sources de Tiguidan Tessoum, de Gélélé, d’Azelik, d’In’abangarit et de Fagoshia. Le secteur de l’élevage constitue la principale activité économique et la source essentielle de revenus des populations de la commune d’In’ Gall, voire du département.
La priorité, à l’heure actuelle, est de redonner à la Cure Salée sa vraie dimension économique, sociale et culturelle, de s’inspirer de ce qu’elle fut, lui donner une dimension à la mesure des temps modernes et des problèmes des temps modernes, selon le Professeur Djibo Hamani.
Autrefois, la Cure Salée était pour les nomades l’occasion de préparer les transactions avec la Taghlam (caravane de sel), mais surtout de s’entretenir et de traiter avec d’autres caravaniers venus d’horizons nord africains. Des siècles durant, le rassemblement des éleveurs avait servi de cadre non seulement de retrouvailles et d’échanges, mais surtout de règlement des conflits.
La Cure Salée avait deux dimensions essentielles: le déplacement des troupeaux vers le nord appelé transhumance et la dimension politique qui donnait à l’époque l’occasion d’une grande rencontre dite ‘’Amanen’’ où les nomades, réunis autour du Sultan, réglaient les conflits existant entre les différentes confédérations touarègues, et renouvelaient leur allégeance à l’autorité du Sultan.
Cette ’’Amanen’’ était la dimension la plus importante, car elle permettait de régler les problèmes essentiels des populations nomades. L’administration coloniale y trouvait aussi une occasion rare pour rencontrer les chefs de tribus et imprima ainsi à la rencontre une autre dimension, cette fois-ci politique, et l’administration nigérienne, à travers la création d’un ministère chargé des Affaires Sahariennes et Nomades confiée à un touareg en la personne de M. Mouddour Zakara, prit le relais. Après le renversement du régime de Diori Hamani, le régime d’exception arrivé au pouvoir s’est aussi servi de la Cure Salée à des fins politiques. Elle y apporta des innovations, notamment à travers la prise en compte de la santé du bétail à travers des séances de vaccinations, l’alphabétisation, et la sensibilisation des populations à travers des séances d’animation, les radios club et la radio Niger.
La vente du cheptel composé essentiellement de camelins, de bovins, d’ovins, de caprins, d’asins et d’équins, est l’élément de base du commerce pratiqué dans l’Irhazer.
Les localités les plus importantes des départements d’In’Gall et de Tigidan-Tessoum, qui forment deux îlots sédentaires dans une région occupée uniquement par des nomades, se trouvent dans la dépression périphérique des argilites de l’Irhazer, au pied de la falaise de Tigiddit jusqu’aux premiers contreforts de l’Aïr.
In Gall et Tigidan-Tessoum, d’après S. et Edmond Bernus, se trouvent dans une région déjà présaharienne, une terre de contrastes entre les koris et les plaines, une région où la saison des pluies donne la récolte des dattes, alors qu’elle interdit la production du sel très prisé de Tiguidan Tessoum.
L’autre richesse d’In’Gall, c’est sa palmeraie établie sur les terrasses du lit d’un kori (oued) issu de la falaise de grès toute proche. La variété de dattes qui fait la notoriété d’In’Gall, dénommée ‘’El medina’’, a été rapportée de Médine par les Isherifen, qui seraient fondateurs d’In’Gall. Cette variété de datte, consistante et d’un bon goût sucré, est très appréciée des consommateurs.
Rappelons qu’In’Gall a été créée au milieu du XVIème siècle, et la période coloniale a commencé avec l’installation d’un poste administratif par le Lieutenant Jean en septembre 1904. La construction du fort commença en 1917 et servit de fort militaire jusqu’en 1941, avant de devenir école coloniale puis école publique à l’indépendance en 1960. Cette école fut abandonné vers 1976, et sert aujourd’hui de Musée d’ossement de dinosaures, qui par manque de financement malgré les richesses archéologiques de la région, n’a aucune renommée.
Le poste administratif, érigé aujourd’hui en département, fut créé en 1956 peu avant l’indépendance, et couvre un espace très vaste qui va d’Assamaka vers Tamayya au Sud, marquant le passage de la frontière algérienne.
Le guéréwal, une des attractions de la Cure salée
La Cure salée donne aussi l’occasion aux Peulhs bororos d’organiser le guéréwal : la grande fête de la beauté du corps. La beauté du corps et de ses proportions, aussi bien chez l’homme que la femme, s’épanouit pendant cette fête des Peulhs où les jeunes, garçons et filles, rivalisent par la richesse des habillements et du maquillage. Les hommes, dans cet entracte de leur vie ascétique, donnent libre cours à une créativité extravagante, par un goût débridé pour les couleurs. Un fond de teint rouge sur le visage, des traits blancs de toutes formes aux contours de la bouche dont ils conservent eux seuls le secret.
S’il y a un bien vers lequel tend tout Bororo, c’est la beauté du corps et de ses proportions, non celle que confèrent un boubou majestueux ou un taguelmoust de prix.
Mille ornements différents avec des bijoux, des perles, des plumes d’autruche, des chaînes, des tresses et des bandeaux décorés de cauris. Le corps apprêté de tous les signes de fête, les jeunes se réunissent pour un chœur étrange où la même note est chantée interminablement, de façon lancinante. Les jeunes filles, jusque-là demeurées en spectatrices, entrent en scène et choisissent le plus beau, celui correspondant à leur idéal. Cette fête est aussi l’occasion des mariages bororos. Le critère de beauté est très important lors de cet événement culturel.
Plus qu’un spectacle, c’est la réunion d’une ethnie qui apporte ici une interrogation, organise une longue confrontation entre plusieurs centaines de jeunes gens à qui leurs ancêtres ont transmis la passion de l’idéal.
Il y a lieu de se poser des questions pour savoir d’où viennent au fait les Bororos. Sont-ils Sémites, Chamites, d’origine éthiopienne ou égyptienne? L’érudit peulh malien Amadou Hampaté Bâ, visitant les relevées des peintures rupestres du Tassili, donna l’explication d’une scène restée jusqu’alors incompréhensible, qu’il compara à la cérémonie du Lotori pratiquée par les peulhs pasteurs de Diafarabé (Mali) avant l’islamisation.
Les moindres détails concordaient. Les pasteurs de l’époque dite bovidienne, représentés sur les parois rocheuses, seraient les ancêtres des peulhs. Un autre témoignage va dans ce sens: Angelico, petit frère de Foucauld, qui partagea la condition des Bororos, invité par des frères de Tamanrasset, visita un jour ces fresques du Tassili dont il ignorait complètement l’existence. Stupéfait, il s’exclama : ‘’Mais ce sont mes bororos !’’.
Les Peulhs Bororos ou Waddabés se rencontrent principalement au Niger, au Nigéria, au Tchad, au Cameroun, en Centrafrique et au Kenya. Cette communauté est assez importante et mène une vie partagée entre le nomadisme et la transhumance.
Rebelles à la sédentarisation et au métissage avec d’autres ethnies, ils ont conservé un type physique très pur, celui qui détermine leurs critères de beauté: corps mince et droit, front haut, grands yeux, cheveux lisses et dents d’une blancheur éclatante. Les femmes également doivent avoir de belles et parfaites silhouettes. Les Waddabés sont les seuls nomades à avoir conservé et pratiqué l’endogamie.
Loin d’être nomades par tradition, ils le sont par définition. Comme l’étaient leurs ancêtres il y a de cela 4000 ans avant Jésus Christ, ils ont gardé très pur le type par les vertus du culte qu’ils rendent à la beauté.
Pas de tentes, encore moins de zériba comme chez les toubous. Les bororos, avec leurs troupeaux de zébus, sillonnent toujours l’Afrique des steppes et des savanes à la recherche des pâturages. Signe de prestige mais aussi de subsistance, le troupeau procure un sens à leur vie.
Par Abdoulaye Harouna, ANP-ONEP/Agadez

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