L’un des plus anciens établissements scolaires de la capitale, le Lycée Issa Korombé a vu le passage de plusieurs personnalités politiques et scientifiques de notre pays. Il reste encore un des plus grands établissements scolaires bien que très rarement il bénéficie d’extension ou de retouche ; on se demande toujours pour quelle raison occulte.
C’est donc cette année cet établissement qui a été choisi par les autorités en charge de l’éducation pour organiser la rentrée scolaire politique. Il n’est un secret pour personne que depuis un certain nombre d’années, les rentrées sco-laires dans notre pays sont hautement maquillées. Histoire de plaire et convaincre les partenaires intervenant dans ce secteur. S’organise alors ce que le gouvernement qualifie de ‘’très bonne et effective rentrée scolaire’’. Le même scénario est servi lors des examens de fin d’année.
Le début et la fin, filmés, maquillés et véhiculés partout où de besoin. Ce qui se passe entre les deux, les 8 mois de l’année restent un véritable vide, un fiasco semé de grèves, d’arrêts de travail en tout genre.
Le lundi 19 septembre dernier, la délégation ministérielle était donc assurée de recueillir les bonnes images au lycée Issa Korombé. Fanfares et autres artifices s’ébranlent en direction du lieu de la supercherie. Proviseurs et enseignants acquis à la cause très certainement endoctrinés et préparés à servir des mensonges sur l’effectivité de la rentrée et la disponibilité parfaite du personnel encadreur et des fournitures. L’arrivée des autorités se passe sans problème. Cependant, au moment où le cortège s’ébranle vers les classes, un coup de sifflet. Assemblée Générale des élèves ! La délégation reste abasourdie. On s’interroge du regard. On veut lire sur les visages une défaillance pour avoir un bourreau. Le proviseur… le pauvre ! Sa tête est très certainement mise à prix à l’heure actuelle. Pas pour la décapiter. Mais pour la remplacer. Je donne ma tête à couper qu’il ne terminera pas l’année à la tête de cet établissement scolaire. Sauf si une voix forte vole à son secours.
Le Korombé a donc refusé la supercherie. Il faut trouver un autre établissement. Il semble que c’est le Mariama qui a enfin servi de bouc émissaire. Pauvre Guri. Il n’arrive même pas à gérer les humeurs d’un simple bureau d’un établissement scolaire. Que c’est dur d’être amateur!
Mashi