Quatre soldats tchadiens ont été tués samedi soir près de la frontière avec le Niger dans une attaque attribuée au groupe jihadiste nigérian Boko Haram, a indiqué dimanche à l’AFP une source sécuritaire dans la capitale tchadienne N’Djamena.
"Aux environs de 20h00 (samedi soir), les éléments de Boko Haram ont attaqué le poste de Djoroye près de la frontière avec le Niger dans la région du lac Tchad, tuant quatre de nos soldats", a indiqué à l’AFP cette source sécuritaire.
"Dans sa riposte, l’armée tchadienne a tué sept éléments de Boko Haram", a ajouté la même source. Les autorités tchadiennes ne confirment ni ne démentent habituellement ces informations.
La région du lac Tchad est soumise à des attaques fréquentes de la secte islamiste Boko Haram.
Le 27 août, une même source sécuritaire tchadienne avait fait état de quatre soldats tchadiens tués lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans la région frontalière avec le Niger.
Les pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun) auxquels s’est joint le Bénin, ont mis en place une force régionale pour lutter contre ces jihadistes nigérians. Les armées de cette région ont infligé de sérieux revers à Boko Haram, contraint d’abandonner certains de ses bastions nigérians.
Boko Haram fait actuellement face à de fortes divisions avec la remise en cause du leadership de son chef, Abubakar Shekau.
Début août, le groupe État islamique (EI), auquel Abubakar Shekau avait prêté allégeance en mars 2015, avait désigné un nouveau "wali" (chef) de Boko Haram, en la personne d’Abou Mosab Al Barnaoui, fils du fondateur de Boko Haram, Mohamed Yusuf. Shekau avait ensuite réaffirmé son leadership dans une vidéo.
Le 23 août, l’armée nigériane avait affirmé l’avoir grièvement blessé dans un raid aérien sur la forêt de Sambisa (nord-est), laissant planer des doutes sur son état de santé ou sa mort potentielle.
Mais dans une nouvelle vidéo diffusée samedi dans la nuit, Abubakar Shekau dit aller "parfaitement bien" et se dit "en bonne santé".