En l’espace des 9 premiers mois de cette année, le Bureau des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) au Niger a dénombré 362 cas de décès d’enfants de moins de 5 ans causés par la malnutrition dans la région de Zinder.
Au regard des chiffres rendus publics lundi par l’OCHA, il est légitime que cet organisme spécialisé redoute une endémie : «Selon le dernier rapport de la situation épidémiologique de la région de Zinder, 79.087 cas de malnutrition aiguë sévère dont 362 décès d’enfants de moins de 5 ans ont été enregistrés du 1er janvier au 23 septembre », est-il mentionné dans sa note d’information parue lundi. Ces décès se concentrent à 90 % dans 3 villes, à savoir Zinder, Magaria et Mirriah. Cette région, qui vient en deuxième position des plus peuplées du Niger, connaît fréquemment des difficultés alimentaires du fait de son aridité. Dans ce genre de situation, les femmes et les enfants sont les plus vulnérables.
Au-delà de la région de Zinder, la malnutrition est un problème national dans ce pays. En effet, pas moins de 8 régions nigériennes sont touchées par ce fléau, tant dans sa forme modérée qu’aiguë. Malheureusement, selon Médecins Sans Frontières, cette maladie prend de l’ampleur.
En comparant ces données de l’année dernière à celles de 2013, cette ONG a remarqué une hausse de la malnutrition sur la même période. Mais, curieusement, une enquête nigérienne datant de juin dernier, fait état d’une diminution des cas de la même maladie, de 14,8 % en 2012 à 13,3 % cette année.
Quoi qu’il en soit, ce taux reste supérieur au seuil critique des 10 % fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).