Au total 3 340 416 élèves du primaire, du secondaire et de l’enseignement professionnel et technique ont repris ce mardi le chemin de l’école pour la rentrée scolaire 2016-2017 au Niger.
Dans le détail, on compte, selon le ministre de l’Enseignement primaire, Daouda Mamadou Marthé, 2 600 000 élèves du primaire, 684 549 du cycle de base 2 (collège) et 55 867 de la formation professionnelle et technique.
Tous ces apprenants seront encadrés par 84 374 enseignants dont 72 460 au primaire, 11 485 en base 2 et 429 à la formation professionnelle et technique.
Dans une allocution prononcée lundi soir, le ministre s’est réjoui des bonnes conditions dans lesquelles cette rentrée va s’effectuer, soulignant la volonté du gouvernement de garder le cap durant les cinq prochaines années.
Le gouvernement, a-t-il assuré, entend consolider les acquis, notamment en instaurant une culture d’évaluation, de reddition des comptes, de traçabilité et de transparence à tous les nouveaux, tout en faisant la promotion de la gestion axée sur les résultats.
Evoquant la question de transfert des compétences aux communes des enseignants contractuels, le ministre de l’Enseignement primaire a affirmé que le processus de décentralisation en cours au Niger ne visait ni plus ni moins que la responsabilisation des niveaux déconcentrés et décentralisés.
Cela se traduira progressivement, note Mamadou Marth2, par les transferts de compétences et de ressources dans divers domaines dont le recrutement et la gestion des enseignants contractuels.
Toutefois, a-t-il souligné, il ne s’agira nullement d’un désengagement de l’Etat qui continuera via les ministères à exercer sa souveraineté à travers le pilotage, la définition des politiques et stratégies, la mise aux normes et l’appui conseil à ses démembrements.
En somme, ces structures et les responsables chargés de les animer continueront à bénéficier de l’accompagnement technique et financier de l’Etat, a indiqué le ministre.
Cette rentrée risque, cependant, de connaître des ratés eu égard au préavis de grève de 5 jours déposé par le Syndicat national des enseignants du Niger (SYNACEB) à compter de ce mardi.
Pour appuyer ses revendications qui sont essentiellement d’ordre pécuniaire, ce syndicat composé majoritairement de contractuels entend d’ores et déjà organiser une marche pacifique à Niamey, demain mercredi, à l’occasion de la Journée de l’enseignant.
Ce sera l’occasion pour ces derniers de marquer leur désapprobation quant à la récente décision du ministre Daouda Mamadou Marthé, de faire recours à des inspecteurs et conseillers pédagogique à la retraite pour encadrer les enseignants
contractuels.