Après trois mois de vacances, les élèves du primaire, ceux du cycle de base II et des centres de formation professionnelle et technique reprennent aujourd'hui, le chemin de l'école pour la rentrée académique 2016-2017.
A cette occasion, le ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique M. Daouda Mamadou Marthe a livré hier matin à son cabinet, un message dans lequel il a précisé que le gouvernement entend insuffler à notre système éducatif, une nouvelle dynamique tendant à promouvoir les valeurs cardinales de travail bien fait, du mérite, de bonne moralité, d'intégrité, d'éthique et de déontologie, pour faire de l'école, le socle de la renaissance culturelle et de la modernisation sociale, tant souhaitées par le Président de la République, Chef de l'Etat S.E Issoufou Mahamadou.
Dans le même ordre d'idées, le ministre de l'Enseignement Primaire a réitéré la disponibilité du gouvernement au dialogue et l'esprit d'ouverture vis-à-vis de la communauté éducative dans toutes ses composantes auxquelles l'Etat attend des réflexions et actions hardies, ingénieuses et de nature à sortir l'école des sentiers battus.
Selon le ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique M. Daouda
Mamadou Marthé, ils sont au total 3. 340. 416 élèves (dont 2.600.000 du Primaire ; 684 549 du cycle de base II et 55.867 de la formation professionnelle et technique) appelés à effectuer la rentrée scolaire 2016-2017. Ces apprenants seront encadrés par 84.374 enseignants (dont 72.460 pour le cycle Primaire, 11.485 pour le cycle de base II et 429 pour la formation professionnelle et technique). En outre, il y a lieu de relever que cette année scolaire débute à une période charnière entre la fin du premier quinquennat du Président de la République, Chef de l'Etat S.E Issoufou et le début de son second mandat. Le peuple nigérien a dit le ministre Daouda Mamadou Marthé, reconnaissant pour son bilan fort élogieux, vient de lui renouveler sa confiance sur la base du Programme de Renaissance Acte II qui consolidera les acquis afin de répondre aux aspirations de nos populations, dans tous les domaines, dont celui de l'éducation.
Pour rendre effective la décision du Président de la République d'instaurer une école gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge de seize ans, d'énormes efforts ont été fournis par l'Etat et ses partenaires à travers, entre autres la construction d'infrastructures et leur équipement ; la dotation des écoles en matériels pédagogiques et ludo-éducatifs ; le recrutement d'enseignants contractuels et leur intégration à la Fonction Publique ; la formation des enseignants sans formation initiale. C'est pourquoi, le ministre Daouda Mamadou Marthé a adressé au nom du gouvernement ses sincères remerciements aux partenaires techniques et financiers, aux parents d'élèves, aux syndicats et organisations de la société civile actives en éducation pour leurs participations dans la recherche de la qualité de l'éducation au Niger.
Par ailleurs, au cours des cinq ans à venir, le gouvernement entend, conformément au programme de Renaissance Acte II, à la Déclaration de Politique
Générale du Gouvernement et à travers le Programme Sectoriel de l'Education et de la Formation (PSEF), maintenir le cap en consolidant les acquis évoqués ci-dessus. A cet effet, le ministre de l'Enseignement Primaire a souligné que les résolutions faites par les participants à la rencontre annuelle des cadres tenue les 21 et 22 septembre 2016 avec comme thème «quelle gouvernance pour une éducation de qualité ? » seront prises en compte dans la mesure où elles visent à « instaurer sans faiblesse une culture d'évaluation, de reddition des comptes, de traçabilité et de transparence à tous les niveaux et à promouvoir la gestion axée sur les résultats ».
D'ores et déjà, il a invité les responsables des services centraux et déconcentrés du ministère, chacun en ce qui le concerne, à faire sien le contenu, l'esprit et la lettre desdites résolutions, à engager une réflexion-action afin de prendre toute initiative de nature à leur donner forme et à les traduire dans la réalité de vos actes quotidiens. En outre, le ministre devait indiquer que les contre-performances des enfants et la baisse tendancielle du niveau de nos élèves révélée d'année en année par les évaluations nationales et internationales doivent interpeller l'ensemble des acteurs du système éducatif de notre pays. Pour inverser la tendance, ''nous comptons faire de la qualité de l'éducation notre credo en accordant désormais un accent particulier à la formation initiale dispensée dans les Ecoles Normales et à la formation continue des enseignants de terrain.
Les enseignants, les directeurs d'école, les encadreurs administratifs et pédagogiques, les élèves qui développeront des compétences et connaissances avérées seront reconnus, leurs démarches et techniques valorisées et diffusées'', a affirmé le ministre Daouda Mamadou Marthé. Toutefois, la recherche de la qualité ne peut aboutir sans une bonne gouvernance scolaire, qui constituera la seconde priorité du gouvernement. La bonne gouvernance, ajoute le ministre Daouda Mamadou Marthé se lit à travers la capacité du système à réaliser les objectifs pour lesquels il a été créé. Ces objectifs consistent essentiellement à assurer une éducation complète, une éducation qui «vise le développement des capacités intellectuelles, physiques et morales, l'amélioration de la formation en vue d'une insertion sociale et professionnelle et le plein exercice de la citoyenneté», conformément à l'article 12 de la Loi portant Orientation du Système Educatif Nigérien (LOSEN).
Evoquant le processus de décentralisation en cours dans notre pays et particulièrement dans le secteur éducatif, le ministre de l'Enseignement Primaire a relevé qu'il vise simplement la responsabilisation des niveaux décentralisés et déconcentrés. Ce processus se traduit progressivement par le transfert concomitant des compétences et des ressources, notamment dans les domaines de la construction et l'entretien des jardins d'enfants, des jardins communautaires, des écoles primaires, des centres d'alphabétisation et d'éducation non formelle; l'équipement des infrastructures scolaires, des centres d'alphabétisation, des foyers d'éducation non formelle ; l'acquisition et la gestion des fournitures scolaires, des matériels pédagogiques et ludo-éducatifs ; l'élaboration de la carte scolaire ; le recrutement et la gestion des enseignants contractuels.
C'est dire qu'il ne s'agit nullement du désengagement de l'Etat, qui continuera, via les ministères d'exercer sa souveraineté à travers le pilotage, la définition de politiques et stratégies, la mise aux normes et l'appui-conseil adéquat de ses démembrements. « Ces structures et les responsables chargés de les animer, bénéficieront de l'accompagnement technique et financier conséquent de la part de l'Etat » a rassuré le ministre Daouda Mamadou Marthé, avant de souhaiter à toutes et à tous une bonne rentrée et une bonne année scolaire 2016-2017.