L’Observatoire nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (Onimed) a organisé trois ateliers du 1er au 3 Octobre dernier à la Maison de la presse de Niamey. Ces ateliers qui visent à renforcer les capacités des journalistes et de leurs structures, en vue d’un meilleur respect de l’éthique et la déontologie des journalistes, ont été réalisés dans le cadre des activités du Programme d’appui aux Médias financé par le Royaume du Danemark.
Le premier atelier, qui s’est tenu le samedi 1er octobre était destiné aux membres du bureau de l’Onimed pour leur permettre de bien remplir leur cahier de charges dans le cadre de la mise en œuvre du projet IMS. Il s’agit d’une formation en gestion et planification constituée de deux communications conduites par M. Moustapha Amadou, un spécialiste du domaine. La première communication était axée sur le thème de la gestion. Le conférencier a d’abord tenu à définir le concept de gestion, particulièrement dans ses liens avec les organisations, avant d’expliquer ses deux branches à savoir l’économie qui a un but lucratif et celle à but non lucratif.
Définie comme l’ensemble des moyens intellectuels, physiques et financiers d’une entreprise en vue de produire des biens et assurer des services, la gestion consiste à assurer les biens et les services. « Mais en tout, il faut avoir des objectifs, car ce sont les objectifs qui permettent d’atteindre la finalité que s’est fixée l’entreprise, qu’elle soit à but lucratif ou non», a relevé le conférencier. Ainsi, pour le bon fonctionnement de l’entreprise, il faut mobiliser le maximum de recettes possibles et dégager des bénéfices conséquents, a estimé M. Moustapha Amadou. Il s’agit aussi de se donner une bonne image aux yeux des clients, a-t-il précisé. Et, dans le cadre des projets, a conseillé le conférencier, il est aussi nécessaire de se donner les capacités d’absorber les crédits prévus pour les activités.
La deuxième partie de la conférence a consisté à faire un lien entre le concept de gestion et celui de la planification. Mais, pour s’assurer de l’atteinte des objectifs en gestion, et obtenir des ressources à moindre coût, il faut faire l’analyse coût/avantage avant de dépenser, a suggéré le conférencier.
Le deuxième atelier a regroupé les directeurs de publication et rédacteurs en chef d’organes de la presse écrite publique et privée, et a porté sur la mission de l’Onimed dans le cadre de la Co-régulation dans le contexte sécuritaire et électoral. Intervenant avant, les communications le président de l’Onimed M. Oumarou Moussa a indiqué que « dans le contexte de dépénalisation des délits de presse au Niger, il revient à l’Onimed qui est perçu par tous, comme le tribunal des pairs, de veiller au respect scrupuleux du code d’éthique et de déontologie des médias que les journalistes se sont librement donné ». Aussi, il a estimé que « Onimed assume cette mission tout en œuvrant au renforcement des capacités des journalistes afin qu’ils puissent améliorer leurs prestations quotidiennes ».
Ensuite, les participants à l’atelier ont suivi entre autres une communication du rapporteur général du Conseil Supérieur de la communication (CSC) Ismaël Laoual Salaou sur la Convention d’autorégulation signée entre le CSC d’une part, la Maison de la presse et l’Onimed de l’autre. Puis une deuxième présentée par le rapporteur de l’Onimed Ibrahim Manzo sur l’histoire de l’Onimed et de l’autorégulation au Niger depuis la création du CIMED en 1998. Le coordonnateur du Projet IMS de l’Onimed Abdou Mamane Djafarou a aussi brièvement présenté les activités qui ont été réalisées dans le cadre de ce projet.
Le dernier atelier, celui du 3 Octobre était consacré à l’examen du répertoire de la presse réalisé par un consultant dans le cadre des activités du projet IMS de l’Onimed.
