4ème réunion du Comité Régional de Pilotage du Projet de Développement du Bassin du Lac Tchad (PRODEBALT) : Pour des actions adéquates pour la préservation des ressources du bassin du Lac Tchad
Le Niger abrite, depuis hier, la 4ème réunion ordinaire du Comité de Pilotage Régional du Projet de Développement du Bassin du Lac Tchad (PRODEBALT). Ce projet constitue un des programmes répondant aux préoccupations de l'heure. Il s'agit en effet de la cherche des solutions tendant à inverser la situation de la dégradation des écosystèmes du lac Tchad. C'est le Directeur de cabinet du ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette réunion à l'hôtel univers de Niamey en présence du gouverneur de Niamey et de plusieurs invités.
D'un coût global estimé à environ 60,07 millions d'UC (environ 41 milliard de F CFA) et pour une durée de 6 ans, le PRODEBALT est conjointement financé par un don du Fonds Africain de Développement (FAD) pour un montant de 30 millions d'UC auxquels s'ajoute la participation d'autres bailleurs de fonds comme l'Union Européenne, la GTZ, la BGR, la Banque Mondiale, la Banque Islamique de Développement et le Nigeria.
Le PRODEBALT est mis en œuvre depuis 2009 dans les différents Etats membre, et les résultats escomptés du programme porte essentiellement sur la conservation durable du bassin du lac Tchad. Il est surtout question d'assurer la sécurité économique des ressources de l'écosystème et d'eau douce, de veiller à une gestion intégrée et judicieuse du bassin fluvial. Ce qui, dans la logique de ce projet, permettra de réaliser un développement durable et une utilisation équitable des ressources naturelles par les pays membres, tout en conservant les écosystèmes du bassin et sa biodiversité. Le PRODEBALT se fonde sur les orientations du Plan d'Action Stratégique (PAS) et les besoins exprimés par les États membres de la CBLT.
Dans son mot de bienvenue, le gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba , a, au nom de la population de Niamey, souhaité un bon séjour aux différentes délégations. Pour lui, cette réunion témoigne de l'intérêt que les Etats attachent aux organisations sous régionales comme la commission du bassin du lac Tchad. Il a souligné que le PRODEBALT est un programme mis en œuvre afin d'apporter des réponses aux problèmes qui se posent à l'existence du lac Tchad et aussi à la pérennité des ressources de son bassin.
Quant au secrétaire exécutif de la CBLT, Engr. Sanusi Imran Abdullahi, il a rappelé dans son allocution que le PRODEBALT est un des programmes ayant ses propres mécanismes qui différent des procédures étatiques trop lente. L'objectif du programme, a-t-il dit, est la réduction de la pauvreté des populations vivant de l'exploitation des ressources du bassin, la pratique d'activités socio-économiques durables, dans un contexte d'adaptation des systèmes de production aux changements climatiques.
Cette présente session du comité de pilotage, a ajouté le secrétaire exécutif de la CBLT, est la première session après la revue à mi-parcours dont le rapport, validé en décembre dernier à Garoua, a apporté des ajustements nécessaires dans les procédures opérationnelles du programme. Ces ajustements ont permis au PRODEBALT, au cours de l'année 2013, de signer un grand nombre de contrats, ce qui a permis le démarrage des activités de terrain dans la plupart des Etats membres.
Mais, la situation sécuritaire au Nigeria et en Centrafrique n'a pas permis au programme de réaliser les activités dans ces coordinations comme prévu, a précisé Engr. Sanusi Imran Abdullahi, ajoutant que fort heureusement, cette situation connait une certaine amélioration et qu'il y a donc espoir que les coordinations nationales puissent rattraper le retard.
En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du Ministère de l'Hydraulique, M. Zourkaleini Alzouma Maiga, a expliqué que les effets du changement climatique et de la pression démographique sur l'environnement ont profondément affecté le régime des eaux de surface au cours des dernières décennies dans notre région. C'est ainsi que la superficie du Lac Tchad, qui était autrefois de 25 000 km2, n'est plus que de 2000 km2 aujourd'hui. Aussi, la partie nigérienne de ce lac, naguère estimée à 300 000 hectares, est presque asséchée en dépit des flux épisodiques constatés ces dernières années.
Pour le directeur de cabinet du ministère de l'hydraulique, la tenue de cette 4ème réunion constituera la réponse appropriée afin d'inverser la tendance à la dégradation observée jusque-là. C'est pourquoi, a-t-il dit, le programme s'appuiera sur des axes principaux comme l'adaptation des systèmes de production aux changements climatiques et la réhabilitation et la préservation des écosystèmes dégradés dont les activités représentent 60% du budget de programme. En conclusion, M. Zourkaleini Alzouma Maiga a indiqué qu'au vu des compétences multiformes qui constituent le comité, il ne doute pas que les travaux seront assortis de recommandations pertinentes qui permettront l'amélioration de la mise en œuvre du programme.