Niamey - Les députés nigériens, au cours d’une séance plénière tenue samedi, ont adopté la modification apportée par le Gouvernement au Code général des collectivités territoriales pour permettre la prorogation du renouvellement des organes municipaux et régionaux actuellement en place. Cette approbation fait surtout suite à la volonté exprimée par la classe politique nigérienne réunie au sein du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) et qui préconisait le report des élections locales prévues le 8 janvier prochain.
En effet, rappelle-t-on, ces élections locales qui devraient se tenir au cours de cette année 2016, ont été repoussées au 8 janvier 2017, après que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ait constaté l’impossibilité pratique de les organiser à temps, au regard de « la nécessité impérieuse de confectionner un fichier national biométrique et la revue de tout le système électoral nigérien ». En outre, selon le ministre Mohamed Bazoum en charge de l’Intérieur, il existe d'autres contingences, financières notamment, qui ne permettent pas aujourd'hui au Gouvernement de trouver au pied levé 17 milliards F CFA pour l'organisation de ces élections locales. Il y a enfin, dans une moindre mesure, le contexte sécuritaire persistant qui impose au Gouvernement de consentir encore des sacrifices contre les menaces terroristes sur l'intégrité et la sécurité du pays.
Dès lors et selon toujours le ministre Bazoum Mohamed, le Gouvernement nigérien a choisi de proroger le maintien des organes actuels, en ce qu’ils ont l'avantage et le mérite d'avoir une légitimité d'origine, même s'ils sont en fin de mandat. C'est donc pour rendre ce report juridiquement conforme à la loi que le Gouvernement a demandé à l'Assemblée Nationale l’examen, selon la procédure d’urgence, de cette proposition de modification du Code général des collectivités territoriales et qui a été approuvée par 109 voix favorables, 13 voix contre et 0 abstention.