Le Franc CFA est « inopérant » et loin de répondre aux aspirations d’émergence des économies africaines, soutient Abdourahamane Sarr, président et auteur du dernier rapport du Centre d’études pour le financement du développement local (CEFDEL), un think tank basé à Dakar.
S’appuyant sur l’exemple du Sénégal, l’étude propose une alternative qui combine «diversité monétaire», en phase avec l’évolution économique de chaque Etat, et Francs CFA «libéré du lien colonial» pour amorcer un développement plus inclusif à la base. «Nous nous calons non seulement sur l’euro trop fort pour nous, mais aussi sur son modèle d’une monnaie unique qui ne sert plus les besoins de ses pays membres pris individuellement au vu de leurs divergences structurelles, tous les éminents économistes le reconnaissent» défend Abdourahamane Sarr, ancien cadre de la BCEAO et du FMI.
Au centre de la problématique du rapport, la faible monétisation des Etats dans un système qui leur interdit tout recours à la politique monétaire, qui génère très peu de crédit à l’économie et qui n’est pas parvenu à induire l’inclusion financière des populations. Aussi, confinés à la seule politique budgétaire qui a montré ses limites en matière développement, les Etats dans cette zone monétaire disputent le peu de ressources financières au secteur privé. Un environnement qui laisse donc sans issue les besoins d’investissements vitaux pour soutenir la marche vers le développement et l’émergence.... suite de l'article sur Autre presse