En marge des travaux de la Session Ordinaire des Nations Unies tenue en septembre dernier à New-York, les Première Dames d'Afrique se sont retrouvées au Siège de l'Organisation Mondiale afin d'alerter le monde sur l'ampleur d'un drame qui sévit, presque en sourdine, sur le Continent noir. Il s'agit du cancer. C'est le fléau du siècle attestent bien des études conduites ces dernières années...
La première Dame du Niger, Dr Lalla Malika Issoufou Mahamadou, était présente à cette rencontre de Haut niveau intitulée « Forum des Premières Dames d'Afrique contre le cancer ». C'était le 19 septembre dernier à New York, une rencontre organisée, entre autres partenaires, par « NIKKY Fondation ». Prenant la parole à cette occasion, la Première Dame du Niger a indiqué à l'assistance que dans son pays, la lutte contre les maladies non transmissibles en général, et en particulier le cancer, ont toujours constitué une priorité pour le Gouvernement. Il y a une attention constante sur ce sujet a-t-elle souligné. A titre indicatif relève-t-elle, dans les années 2000, le Niger a mis en place un système de prise en charge gratuite des soins liés aux cancers féminins dont notamment le cancer du sein et celui du col de l'utérus. Et depuis cette date a dit Dr Lalla Malika, tous les gouvernements qui se sont succédés au Niger, n'ont eu de cesse de multiplier les initiatives en matière de lutte contre le cancer un mal qui, selon elle, tue en silence autant, sinon beaucoup plus que le SIDA et le paludisme réunis. Cette lancée dans la lutte contre le cancer au Niger a abouti, en 2011, à la création d'un Centre national de traitement des cancers, avec l'appui de l'AIEA. Ce Centre sera bientôt opérationnel à Niamey a précisé la Première Dame. Dr Lalla Malika révèle que rien qu'en 2014, une enquête de l'OMS, conduite au Niger, a fait cas de 4600 décès imputables au cancer, dont 52% de femmes. La forme la plus fréquente chez la femme, est le cancer du sein, et chez l'homme, le cancer du foie.
Selon la Première Dame, des actions de prévention pour la réduction des morbi-mortalités liées au cancer du col de l'utérus sont également développées et ceci à travers l'élaboration d'un plan stratégique régional 2014/2020 à travers la vaccination contre le Papilloma Virus Humain chez les filles de 9-13 ans. Seulement a indiqué la Première Dame à l'assistance, cette initiative de vacciner les jeunes filles, bien que salutaire, n'a pu couvrir tout le pays et ceci du fait de l'insuffisance de moyens financiers et humains. Aussi, la Première Dame du Niger, a-t-elle saisi cette occasion pour justement réitérer un appel, qu'elle a du reste déjà eu à lancer en juillet dernier à une rencontre d'Addis Abeba en Ethiopie : « Nous, Premières Dames, faisons en sorte que des médicaments à moindre coûts, soient disponibles dans nos et que toutes les filles en âge de procréer, soient vaccinées contre le papilloma virus humain ». Dr Malika Issoufou a aussi saisi l'occasion de cette tribune pour réitérer une autre ambition qu'elle a pour son pays : celle de la création d'un Institut de Cancérologie à Niamey ; un institut qui, selon elle, permettra d'améliorer la recherche, la formation et la prise en charge des patients et de leur famille.