Après le projet guriste visant à concéder une bonne partie de la région du lac Tchad à des lobbys saoudiens, le pouvoir passe à la vitesse supérieure dans la cession du territoire national au profit des puissances étrangères. Encouragées par le régime de la Renaissance, les armées occidentales s’implantent au Niger à un rythme effréné. Jusqu’où ira Issoufou Mahamadou dans son aliénation de la souveraineté nationale ?
Sauriez-vous discerner la nuance entre une base militaire et un centre logistique de ravitaillement pour des soldats? Ne vous tracassez pas, car, il n’existe aucune différence entre ces deux appellations. C’est toujours une présence militaire. C’est pourtant à ce jeu de mots que s’était livré Issoufou Mahamadou pour justifier la dernière installation militaire étrangère au Niger, celle des allemands.
Après le partage du gâteau entre alliés, le pillage systématique des deniers publics, l’affairisme, le passe-droit, la compromission dans toute sa laideur, les guristes se recyclent à présent dans la vente du territoire national. De par le passé, les camarades s’étaient même essayés au trafic d’êtres humains. En effet, l’on se rappelle des conditions dans lesquelles Saddi Khadaffi a été livré aux autorités libyennes. À ce sujet, notre confrère Sedick Abba a été catégorique : le Guri aurait monnayé le transfèrement le fils du défunt guide de la Jamhuriya. C’est dire que nos actuels dirigeants ne reculent devant rien quand il s’agit de faire du business. Et la présence militaire étrangère sur notre sol s’inscrit dans ce cadre. La lutte contre le terrorisme au Sahel n’étant qu’un prétexte. Le Mali qui est frappé de plein fouet par le terrorisme possède autant de terre que notre pays. Alors, pourquoi Bamako n’accueille-t-il pas autant de bases militaires étrangères sur son sol ? La réponse est simple : malgré les fortes tensions auxquelles il fait face, le président IBK est jaloux de la souveraineté de son territoire. Du coup, il n’y a qu’au Niger que les puissances étrangères peuvent ériger à leur guise des bases militaires. Il n’y a qu’au Niger, sous le règne d’Issoufou Mahamadou, que la fibre nationaliste est absente au sommet de l’Etat. L’intérêt militaire des occidentaux vis-à-vis du Niger ne date pas d’aujourd’hui. Déjà sous la transition conduite par Salou Djibo, des puissances étrangères avaient formulé leurs intentions d’ériger des bases militaires sur notre sol. À l’époque la junte militaire a été catégorique : pas de bases, mais tout au plus une coopération axée sur les renseignements et les donations d’armement. Alors, pourquoi aujourd’hui Issoufou Mahamadou accepte-t-il de concéder des portions de notre territoire national à des forces étrangères ? Là-dessus, ils sont nombreux les nigériens à parler d’un business au sommet de l’Etat. L’installation des bases militaires engendrerait un énorme flux d’argent dans les caisses du régime. En effet, nous ne sommes pas dans le domaine d’une simple coopération militaire. En érigeant des camps sur notre sol les occidentaux défendent leurs intérêts géostratégiques. Par conséquent, ils sont prêts à payer le prix fort. Pour de nombreux observateurs, la frénésie d’Issoufou Mahamadou à faciliter la création de ces bases, s’explique par les pressants besoins de liquidités auxquels est confronté son régime. Alors, la question est : jusqu’où ira Issoufou Mahamadou ? à ce rythme, il ne tardera pas à franchir le Rubicon, celui de littéralement vendre l’ensemble du territoire national à des puissances étrangères.