Niamey (Niger) - Hormis l’entrée au gouvernement de ministres du tout nouvel allié du pouvoir, le Mouvement national pour une société de développement (MNSD), le nouveau gouvernement nigérien rendu public jeudi soir compte peu de changements matérialisés par le fait que comme la précédente équipe, il compte 42 ministres.
Pourtant, les critiques avaient fusé de toutes parts sur la taille du premier gouvernement qualifiée pléthorique, eu égard au contexte de morosité économique dans lequel baigne le pays.
Ainsi, la plupart des ministres conservent leurs postes et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) du président Issoufou se taille la part du lion dans ce nouveau gouvernement composé notamment de trois ministères d’Etat, de deux ministres rattachés à la présidence et de quatre ministres délégués.
Tout au plus, on peut noter le jeu des chaises musicales des caciques du PNDS entre Massaoudou Hassoumi qui, de la Défense, débarque au Finances là où Kalla Moutari quitte la Santé pour la Défense.
Si Foumakoye Gado, un autre fidèle du Président Issoufou garde toujours le portefeuille du Pétrole, ministère qu’il a régulièrement occupé depuis le premier mandat de Issoufou Mahamadou, il ne voit pas moins son ministère dépouillé de l’Énergie.
Laquelle devient un ministère à part entière et est confiée à l’ancienne ministre de la Communication, Mme Amina Moumouni. Cette dernière a cédé pour sa part, son premier poste à une nouvelle venue, Mme Sani Hadiza Koubra.
En fait de nouveaux venus, au moins une dizaine de personnalités ont fait leur entrée au gouvernement. Elles sont essentiellement issues du MNSD qui, il faut le rappeler, était au cours du premier mandat de Issoufou Mahamdou, chef de file de l’opposition avant de se voir ravir cette place par le MODEN-Fa de Hama Amadou au cours des précédentes élections présidentielle et législatives.
Au final, ce « nouvel arrivage » s’est fait au détriment du Mouvement patriotique pour la république (MPR) de Albadé Abouba, transfuge du MNSD qui s’est rallié au PNDS en août dernier.
A ce sujet, on note l’entrée au gouvernement de l’ancien député Tidjani Abdoulkadri désormais ministre des Enseignements Professionnels Techniques, de Almoustapha Garba, ministre de l’Environnement et du Développement Durable et de Dr Illiassou Idi Mainassara, ministre de la Santé.