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Le Sahel N° du 18/10/2016

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Interview du président de la ligue de football de Niamey : « Seule l’Assemblée générale est habilitée à démettre un membre actif », déclare M. Maliki Amadou
Publié le vendredi 21 octobre 2016   |  Le Sahel




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Monsieur le président, récemment plusieurs clubs affiliés à la ligue de Niamey que vous dirigez, ont rendu publique une pétition dans laquelle, ils vous accusent de mauvaise gestion et de bien d'autres griefs encore. Comment expliquez-vous ce malaise au sein de votre ligue quelques mois seulement après votre prise de fonction ?

Merci pour l'occasion que vous m'offrez pour m'exprimer sur ce sujet brûlant de ces dix derniers jours. De prime abord, je tiens à vous faire savoir qu'il n'y a pas de pétition dans notre football. Quand il y a un problème, les clubs doivent saisir la ligue par écrit pour demander une réunion avant une Assemblée générale. Lorsqu'ils écrivent, on leur répond ou si nous jugeons utile, nous convoquons une réunion au cours de laquelle nous débattons de l'objet en question. Au vu de la pertinence du sujet, nous pouvons juger utile de convoquer une Assemblée générale au cours de laquelle ils doivent exposer tous les griefs qu'ils nous reprochent, et nous nous défendons par rapport aux griefs qui nous sont faits. S'il y a consensus, on clos le débat ; si nous ne nous comprenons pas, ils peuvent mettre à l'ordre du jour la destitution de l'organe dirigeant. Si la majorité, 50 +1 opte pour ça, on passe au vote. Vous n'êtes pas sans savoir que comme le prévoient les textes, en cas de vote, il faut que les deux tiers du quorum ou de l'électorat soit d'accord pour qu'on démette le bureau. Tout ceci n'a pas été fait. Ma foi, cette pétition dénote de la présence d'une main invisible derrière ces gens. Et comme j'ai eu à le dire, le but est purement électoraliste.
Les clubs de deuxième division, à ce que je sache, ne sont pas interlocuteurs de la FENIFOOT. Il y a un organe intermédiaire entre les clubs et la FENIFOOT, qui est la ligue de Niamey que je représente. Je suis surpris de constater que des clubs sont convoqués dans le bureau du président de la FENIFOOT, ou interpelés par le chef de cabinet du président de la FENIFOOT pour signer la soit disant pétition. Cela dénote de beaucoup de choses. Je profite de l'occasion pour vous dire que j'ai déposé une plainte devant les tribunaux. Parce qu'il y a eu usurpation de titre, il y a eu faux et usage de faux.
A titre illustratif, parmi les signataires de cette pétition, il y a un certain Amadou Sidikou qui a signé au nom du Zumunta AC. A ce que je sache, Amadou Sidikou fait partie du bureau de la ligue de Niamey et peu avant notre élection, il a démissionné du Zumunta AC pour pouvoir intégrer notre liste telle que prévu par les textes. J'ai une copie de sa démission ici. Mieux, ce n'est même pas sa signature sur la pétition. Une autre personne a dû imiter sa signature. Si vous comparez les deux signatures, elles ne sont pas conformes.
Pour le cas de l'Olympic Football Club, qui est un club dont j'ai eu l'occasion et l'immense honneur de présider à sa destinée durant un certain nombre d'années, et qui m'a permis d'avoir le dernier titre du club, c'est M. Abdou Raffa, qui a signé au nom de ce club. Non seulement Abdou Raffa a démissionné de ce club pour intégrer ma liste pour la présidence de la ligue, mais en plus il n'était que Secrétaire adjoint à la communication. Vous n'êtes pas sans savoir que dans le cadre associatif, seule la signature du président fait foi. Les autres membres tels que le vice-président ou le Secrétaire général ont besoin d'un mandat du président pour que leur signature fasse foi.
Le troisième signataire est Mamane Atankas de l'US GN. C'est le même cas que le précédent. Il fait partie de mon bureau. Il a démissionné peu avant notre élection à la ligue. Il ne peut en aucun cas représenter l'US GN. Et je profite pour vous dire qu'il nous a adressé une lettre dans laquelle il explique la manière par laquelle on lui a fait signer. Il a indiqué qu'il s'est rendu au siège de la fédération sur instruction de l'USGN pour rencontrer le président de la FENIFOOT. On lui a tendu une liste de présence qu'il a signée. Nulle part, on ne lui a fait savoir que c'est pour une future pétition ou pour démettre l'organe dirigeant de la ligue. Il y a un autre club du nom de l'AS Volcan où on ne sait même pas celui qui a signé, parce qu'on a mis le nom de Hamidou Garba et en p.o on a mis SGA. Or, quand on consulte la liste du bureau de ce club, le nom Hamidou Garba ne figure pas. Tenant compte de tout cela, et même si la FENIFFOT qui est l'organe suprême du football reçoit une pétition incriminant la ligue, il est de son devoir d'interpeller la ligue ou bien de demander à la ligue des
explications par rapport à cette pétition.
Mais rien de cela. Ce que prévoient les textes qui régissent notre football, c'est que nulle part on ne peut démettre une ligue ou un membre actif à travers une pétition. On doit l'écouter, au cas où sa réponse n'est pas satisfaisante, il faut chercher un quorum pour convoquer une Assemblée générale, ou convoquer une assemblée générale sur décision du comité exécutif ou de son président, et mettre à l'ordre du jour la destitution du membre actif. Seule l'assemblée générale est habilitée à démettre un membre actif. Toute cette procédure a été brûlée et si vous avez constaté la manière expéditive, et l'enchaînement des faits, cela doit vous interpeller.
M. le président, la pétition parle de mauvaise gestion et d'opacité de votre part. Que répondez-vous ?
Que Dieu pardonne les auteurs de cette pétition, parce qu'ils ont agi sans savoir ce qu'ils font. Mais mal en a pris l'agent instigateur. Ils prétendent qu'on a reçu 10 millions de FCFA de la fédération. Le bon sens aurait voulu qu'ils appuient leur assertion par des preuves irréfutables. Cela n'a pas été le cas. On n'a que six mois d'exercice à la tête de la ligue de Niamey ; si bilan il y a, c'est après un an d'exercice qu'on doit convoquer les clubs en assemblée générale pour donner notre bilan. Ce qui nous lie à la fédération, c'est le rapport d'activité. On l'a fait, et on l'a transmis à temps à la FENIFOOT. Ceux qui nous accusent d'avoir fait une gestion opaque, n'arrivent pas à expliquer à l'opinion de quoi est faite cette opacité. Après avoir révoqué l'organe dirigeant de la ligue, le secrétaire général de la FENIFOOT écrit malencontreusement au secrétaire financier de la ligue de Niamey, qui n'est pas un membre du bureau exécutif de la ligue. Nous, nous ne nous reprochons rien, et notre bilan financier est prêt. En tant opportun, après un an d'exercice on va convoquer tous les clubs et on va leur présenter notre bilan financier. Et s'il y a quelque chose à nous reprocher, nous pourrions nous défendre avec les pièces justificatives. Notre football n'a pas besoin de ça ; déjà qu'on a un dossier pendant devant la justice, concernant une grosse somme dont l'utilisation n'est pas clean.
Est-ce que vous pensez être victime d'un acharnement dans ce monde du football nigérien ?
Ce qui me connaisse savent que je suis un homme qui va droit au but. Et je gène dans ce milieu. Cette histoire me fait penser à un scénario que j'ai déjà vécu en 2012. Dix mois avant les élections, j'ai été interpellé par le président de la FENIFOOT pour me faire savoir qu'il a des informations selon lesquelles je suis candidat à la fédération. J'ai juré sur tous les cieux que je ne suis pas candidat. Malgré tout, il m'a mis la pression par personne interposée, et j'ai fini par lui donner un mandat vierge. En tant que président de l'Olympic FC à l'époque, je n'ai même pas pu assister à l'assemblée générale à plus forte raison me présenter aux élections. Donc c'est cette même scène qui s'est reproduite cette année. Dix mois avant les élections, il voit en moi un potentiel candidat qu'il faut vaille que vaille écarter. L'histoire est têtue. Vous savez que le président de la FENIFOOT est à son deuxième mandat ; il n'a jamais eu à affronter un candidat. C'est aberrant non seulement pour le football, mais aussi pour la démocratie. Il est temps que nous mettions fin à de pareils agissements. Le pouvoir c'est Dieu qui le donne et c'est Dieu qui le reprend. Le jour où je jugerai nécessaire d'être candidat, je serai candidat. Que je sois président de la ligue ou pas, j'ai la latitude à travers le parrainage d'un club d'être candidat. Vu l'espoir redonné au football à travers la qualification récente de nos cadets à la CAN 2017, notre football n'a pas besoin de polémique inutile, notre football ne se résume pas à un seul individu, et le temps de la pensée unique est révolu. Nous sommes dans un cadre associatif, et l'esprit putschiste ne doit plus prévaloir dans le milieu du football.

Réalisée par Oumarou Moussa(onep)

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