Les associations et les organisations féminines du Niger ont rendu public un mémorandum dit ''Mémorandum des femmes nigériennes''. C'était hier matin, au Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant. Dans ce mémorandum adressé au Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, les femmes nigériennes réclament le respect de la loi sur le quota. La lecture du mémorandum a été faite devant la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako.
Dans ce document, les femmes nigériennes se sont réjouies de l'adoption de la loi n°2000-008 du 07 juin 2000, modifiée par la loi n°2014-64 du 05 novembre 2014 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l'administration de l'Etat. Mieux encore, les dispositions de l'article 22 alinéas 3 de la Constitution stipulent que ''l'Etat assure une représentation équitable dans les institutions publiques à travers la Politique Nationale du Genre et le respect des quotas''.
Dans leur mémorandum, les femmes ont souligné que malgré la timidité observée dans l'application générale de cette loi, les femmes attendent encore pour accéder à certaines instances de prise de décisions. Aussi ont-elles dit, elles avaient fondé beaucoup d'espoir sur la 7ème République, pour non seulement l'application effective de cette loi, mais aussi pour rehausser les différents taux de représentation aux autres postes de responsabilité (gouverneurs, préfets, DG des sociétés, PCA, SG, DG des administrations centrales, conseillères dans les institutions de l'Etat, ambassadeurs, représentantes au niveau des organisations internationales, etc.).
Elles ont dit aussi qu'elles avaient beaucoup compté sur la volonté du Président de la République qui, dans plusieurs de ses interventions, n'a cessé d'évoquer l'importance de la participation de la femme dans la vie publique. Mais, ont-elles déclaré dans ce mémorandum, elles ont été consternées du fait que la formation du 2ème Gouvernement de la 2ème Mandature de la 7ème République n'a pas du tout respecté cette loi sur le quota.
Les femmes ont en effet relevé que sur les 42 membres que compte ce nouveau Gouvernement, seulement 8 femmes ont été nommées, soit un taux de 19,04% au lieu de 25% prévu par la loi. ''Nous, femmes nigériennes, conscientes de nos droits de participation à la gestion des affaires publiques et de nos devoirs vis-à-vis des générations futures, ne saurons accepter une fois de plus la marginalisation de cette frange importante de la population estimée à plus de 50%'', ont-elles déclaré.
Après la lecture dudit mémorandum, une copie a été remise à la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant en vue de la transmettre à qui de droit. Par la même occasion, les femmes ont souligné faire confiance à Mme Elback Zeinabou Tari Bako, ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant pour être leur porte-parole auprès du Gouvernement.
En réponse à cette déclaration, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant a dit qu'elle a pris acte de leur déclaration et les a rassurées que leur mémorandum sera transmis à qui de droit, dans les meilleurs délais. Par la même occasion, Mme Elback Zeinabou Tari Bako a rendu un vibrant hommage à la femme nigérienne pour son courage et sa détermination, et aussi pour ses efforts consentis dans le développement socio-économique de notre pays. Par ailleurs elle a souligné que les autorités de la 7ème République, avec à leur tête le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, accordent une importance capitale à la promotion de la femme, notamment pour son autonomisation. C'est pourquoi, a-t-elle dit, dans son Programme de Renaissance Acte II, et dans la Déclaration de la Politique Générale du Premier ministre, Chef du Gouvernement, une place de choix a été réservée à la femme nigérienne.
La ministre a suggéré aux femmes de mener le combat au sein des formations politiques qui proposent les candidats aux postes de nomination. Il faut noter qu'à cette occasion, une prière a été dite pour le repos de l'âme des FDS tombés sur le champ d'honneur, et il a été souhaité un bon rétablissement aux blessés.