Le bras de fer que se livrent la direction de la CNPC NP et les travailleurs nigériens de la société vient de prendre une nouvelle ampleur qui se traduira les prochains jours par des débrayages à l’appel du syndicat des employés nigériens affiliés au SYNATRAP.
A la suite de la sortie médiatique des employés nigériens de la CNPC NP, la direction de cette dernière a pris comme principale mesure, une mise à pieds de 4 jours pour les principaux délégués du personnel.
La sanction devrait prendre effet à compter de ce lundi 31 octobre mais à la suite d’un sit-in des agents nigériens à Niamey et sur le site d’Agadem, la direction de la CNPC NP a finit par surseoir à sa décision.
Toutefois, les travailleurs nigériens n’entendent pas baisser la pression et envisagent même de recourir à des mouvements de grève dans les prochains jours.
Les travailleurs nigériens entendent ainsi mettre la pression sur la direction de la CNPC NP mais aussi sur les autorités afin de faire aboutir leurs revendications contenues dans leur plate-forme du 1er septembre dernier.
Il s’agit, entres autres, du départ sans conditions du PDG de la CNPC NP, l’adoption du statut du personnel et la révision du règlement intérieur, l’élaboration d’une grille de salaire répondant aux normes internationales des sociétés pétrolières et le respect strict par la CNPC NP du protocole d’accord précédemment signé le 8 mai 2014 contenant entre autre le paiement du 13e mois. Les travailleurs nigériens de la CNPC NP réclament également un audit pour l’identification des postes à risques et les primes à allouer aux employés de la société conformément aux autres sociétés pétrolières de la sous-région, le respect strict de la réglementation du travail conformément au code de travail au Niger, ainsi qu’à la convention collective interprofessionnelle et la « nigerisation » de certains postes occupés actuellement par les expatriés et pouvant être valablement détenus par les nigériens.
Après plusieurs rounds de négociations et des pistes de solutions par rapport à certains points, les agents nigériens de la CNPC NP estiment n’avoir pas encore obtenu gain de cause et les délégués du personnel se disent même « victimes de harcèlement ».
