Massaoudou est logiquement, ce qu’on pourrait appeler le sapeur pompier du régime de la 7ème République et plus exactement de son mentor, le Président Issoufou Mahamadou. Cet homme qui plastronne actuellement à la tête du ministère des Finances a d’abord été durant le premier mandat de son camarade- président le tout puissant Directeur de Cabinet. A ce poste, il a joué un rôle de premier plan notamment dans les affaires clés, d’abord dans celle des Minutes de Discussions où il a conduit les négociations avec AREVA malgré la présence au gouvernement d’un ministre des mines et dans l’achat de l’avion présidentiel. Hassoumi n’est certainement pas étranger dans les contrats de prêts congolais et chinois qui restent encore aujourd’hui auréolés de contours flous.
Pour faire face aux montées de contestations et de manifestations de rue des acteurs politiques de l’opposition et des organisations de la société civiles, il fallait un ‘’homme fort’’ voire ‘’un kamikaze’’ qui n’a aucune pitié et qui n’a pas non plus froid aux yeux. L’homme tout indiqué pour jouer ce rôle de pompier ne fut autre que le Rambo de la Renaissance, le bagarreur patenté, le kamikaze de service, le maître de la chicotte, le sieur Hassoumi Massaoudou qui sera nommé ministre de l’Intérieur. Selon plusieurs sources, aussitôt installé sur son trône, Il aurait commandé un arsenal de répression derniercri. A un moindre mouvement d’humeur de ceux qu’il considère comme des opposants à ‘’son régime’’ il lâche ses forces de l’ordre pour mater les manifestants. Avec lui, la répression se durcit encore plus : interpellations abusives à la police judiciaire ou à la gendarmerie, arrestations, emprisonnements à n’en plus finir. Hama Amadou persécuté, ses lieutenants qualifiés de terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat embastillés, l’opposition et la société civile démantelées et bâillonnées, Hassoumi peut monter en grade et devint Ministre de la Défense nationale. Il fallait un homme de poigne pour tenir tête à la nébuleuse BokoHaram et aux Djihadistes de tous bords.
A ce poste, il ne restera pas longtemps l’urgence s’étant déclarée aux Finances où les tensions de trésorerie s’intensifiaient et menaçaient l’existence même du régime guriste. Après le départ de Sidibé, il fallaitun homme qui saura dire non aux dépenses fantaisies des uns et les revendications salariales des autres. Ceux qui pensent qu’avec l’arrivée de Hassoumi au Ministère des Finances va résoudre systématiquement leurs problèmes se détrompent. L’étau va se resserrer encore plus. Les syndicalistes avec leurs arrièrés de salaires et de pécules, les hommes de médias qui attendent le déblocage du fond d’aide à la presse, les commerçants fournisseurs de l’Etat avec leurs impayés devront se résoudre à patienter car’ ils ne sont pas la priorité du puissant ‘’Bouche – trou du président’’.
