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Jihadisme : l’Afrique en passe de perdre la bataille contre la radicalisation des jeunes ?
Publié le mercredi 2 novembre 2016   |  Jeune Afrique


Niger
© AFP par DOMINIQUE FAGET
Niger : Visite du ministre français de la Défense près des sanctuaires jihadistes libyens
Jeudi 1 janvier 2015. Niger. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rendu visite aux troupes françaises qui passent le Nouvel An sur la nouvelle base de Madama, au Niger, près de la frontière avec la Libye.


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Pour Bakary Sambe, directeur de l'Observatoire des radicalismes et des conflits religieux en Afrique, une chose est sûre : « On n'a jamais vaincu une idéologie avec un code pénal ou une kalachnikov. » Jeune Afrique s'est entretenue avec lui en marge d'une conférence sur la lutte contre la radicalisation des jeunes sur internet, qui se tenait à Québec (Canada) en début de semaine.

Jeune Afrique : En 2016, l’Afrique de l’Ouest, qu’on croyait relativement à l’abri de la menace jihadiste, a payé un lourd tribut…

Bakary Sambe : [Il coupe] On fait comme si la région venait de découvrir ce que tout le monde appelle la « radicalisation », alors que ce phénomène est le fruit d’un processus remontant aux années 70 ! C’est à ce moment que cette bataille a commencé, pas maintenant comme on l’entend souvent. Et nous sommes en passe de la perdre pour l’instant.

Pourquoi datez-vous les débuts de la radicalisation en Afrique aux années 70 ?

À l’époque, la sécheresse a durement frappé les États de la bande sahélienne qui ont alors reçu le soutien financier des pétromonarchies. Ces dernières ont donné pour la construction de mosquées, pour les activités de nombreuses ONG religieuses. Puis dans les années 80/90, après la sécheresse, ce sont les politiques d’ajustement structurel menées par la Banque Mondiale et le FMI qui ont contribué à déstructurer les politiques sociales, de santé et d’éducation. Nos Etats se sont retrouvés à genoux.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


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