Assainissement et sécurité des endroits dégagés après le déguerpissement : Les autorités régionales et municipales doivent prendre des mesures idoines #aNiamey

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Assainissement et sécurité des endroits dégagés après le déguerpissement : Les autorités régionales et municipales doivent prendre des mesures idoines

Publié le mercredi 2 novembre 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Opération de déguerpissement des kiosques, boutiques et panneaux publicitaires anarchiques à Niamey

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Depuis le 29 août dernier, les autorités régionales et municipales de la ville de Niamey ont entrepris une opération de déguerpissement des kiosques et boutiques aux alentours des écoles, des centres de santé et des édifices publics. Ces kiosques et hangars sont implantés illégalement sur des espaces publics et sont devenus un effet de mode à Niamey. Certaines rues se sont métamorphosées en bazars. A un certain niveau, il est difficile pour deux voitures de faire un croisement tant les rues sont encombrées par des constructions anarchiques. Cette situation a contribué à dégrader l'image de Niamey. Et le visiteur se croirait largué dans un gros village, alors même qu'il est dans la capitale.

Les activités diverses ont foisonné et se sont développées sur ces lieux illégalement occupés aux abords des marchés, des services et des écoles et un peu partout sur les trottoirs. On en trouve ainsi aussi bien les vendeurs ambulants que les sédentaires qui installent des tables, des étals ou des kiosques mais aussi les tenanciers de buvettes et de restaurants, d'ateliers de couture ou de coiffure, etc. une vraie économie informelle. Après le déguerpissement à Niamey, le gouverneur de la région pense que les déguerpis ont bien compris le but des opérations menées dans la ville. Selon M. Hamidou Garba, ceux qui pensent que, Niamey ne sera pas comme les autres belles capitales de la sous région se trompent. « Niamey sera une capitale coquette. Elle retrouvera ses lettres de noblesse et offrira un cadre de vie agréable », a-t-il affirmé.

Quelques semaines après cette vaste opération de déguerpissement, on se rend compte que les espaces libérés sont pour l'essentiel déserts, insalubres et toujours non aménagés. Les populations se posent la question de savoir ce que deviendra ces espaces abandonnés. «Avant, quand je passais par-là, je me sentais protégé. Mais aujourd'hui, je vous assure que, c'est très dangereux. Ça fait vraiment peur. Les endroits sont restés sales du fait des objets cassés et abandonnés par les propriétaires des kiosques. Il y'a également, les gens qui passent et certains défèquent librement dans cet espace, il faut que la mairie et les autorités régionales prennent des dispositions pour l'assainissement et la sécurité des lieux», a confié une femme rencontrée dans une ruelle au quartier recasement longeant le mur de la maternité Yantala.

Mais les autorités régionales ont assuré l'aménagement dans un avenir proche de ces espaces libérés. «Nous avons un grand projet pour cela et dans quelques mois, notre capitale ressemblera à une ville coquette », a déclaré, M. Hamidou Garba. Sur le même sujet, des mesures sont prises pour empêcher aux passants ou autres voyous d'uriner ou de faire leurs besoins au niveau du prolongement des murs des endroits dégagés. «Des toilettes mobiles seront placées dans des endroits qui nécessitent de l'avoir. Nous allons veiller à ce que les actions que, nous menons soient positives. Déjà au niveau de certaines places dégagées, des parkings sont dressés et autres usages tant manqués à Niamey s'y trouvent», affirme à son tour, M. Hassane Seydou, maire centrale de Niamey.

En termes de mesures d'accompagnement, «nous avons tenu des réunions avec l'ensemble des responsables des services et établissements publics de Niamey pour discuter de la situation d'hygiène et d'assainissement ainsi que de la sécurité de lieux. Dans les clauses, toutes ces questions sont prises en compte », a dit M. Hamidou Garba, gouverneur de la Région de Niamey. Il faut souligner que le désordre commence déjà à se réinstaller avec notamment l'apparition des dépôts sauvages d'ordures ménagères sur certains espaces publics dégagés. «La mairie doit faire vite pour empêcher cela. Des opérations de nettoyage de la ville sont nécessaires pour ne pas assister à une défiguration du paysage et surtout une dégradation croissante du cadre de vie des populations », préconise Amadou Salifou, croisé à la devanture de l'école Balafon 1 de Niamey.

Pour Salamatou Moussa, de la rive droite, il est plutôt question de rétablir l'ordre et la salubrité urbaine par tous les moyens et de faire respecter les règles environnementales et d'urbanisme. « Ces dispositions sont très souvent ignorées par les populations qui, à tort ou à raison, passent pour développer une culture du désordre, et dont la perception et l'usage de l'espace public sont totalement différents de ce que prévoit la loi en la matière. Je pense qu'il faut également déployer la brigade de salubrité pour l'exécution de la mission par les agents municipaux. Cela revient à la charge du Ministère de la ville et de la salubrité urbaine de se mettre au travail », a-t-elle expliqué.
Pour rappel, le déguerpissement est une opération par laquelle il est fait obligation pour des motifs d'utilité publique à des occupants d'une terre appartenant à la puissance publique de l'évacuer. Il sert donc à mettre fin à une situation d'occupation illégale d'un terrain. Par extension, il peut désigner le déplacement sous contrainte de citadins installés sur un foncier contesté, ou s'appliquer aussi à des sites illégalement occupés par des activités de commerce. Dans ce cas, il est destiné à nettoyer les rues et plus généralement les espaces publics de toute occupation commerciale non prévue dans le plan d'occupation du domaine public.

Seini Seydou Zakaria(onep)

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