"C’est un bidon d'eau, pour tenir quatre jours dans le désert. Dans mon sac, j'ai mis un masque pour me protéger du vent et du sable. Il y a là mon passeport, quelques vêtements. Et puis, mon tapis pour prier, le matin et le soir. Parce que l'on sait que la route n'est pas facile".
Son projet ancré dans la tête. Un petit sac pour seul bagage. Salif a 17 ans, il vient du Mali. Tout est prêt pour la traversée du désert, direction la Libye. Sa destination finale est l'Europe. "Mon rêve, c’est de jouer du football. J’ai laissé tomber l’école pour ça et je sais que je vais pouvoir exploiter mon talent en Europe".
Comme Salif, ils sont des dizaines de milliers d’hommes, venus d’Afrique de l’Ouest, à rêver d'Europe et à faire escale à Agadez, chaque année. Cette ville du centre du Niger est la Porte du désert. Classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, elle drainait de nombreux touristes. Mais l'insécurité a tout changé. C'est maintenant la migration le moteur économique de la ville. Aux quatre coins de la ville, les migrants s'installent dans ce que l'on appelle des ghettos.... suite de l'article sur Autre presse