Niamey - Jonchée de morceaux de pneus, des véhicules calcinés ou de camion renversés, des « nids de poules» se présentent çà et là et semblent dire à l’usager : « choisis ton trou » ; tellement qu’ils sont incontournables. La route d’Agadez présente un visage pitoyable.
La route Tahoua-Agadez-Arlit communément appelée la RTA, réalisée dans les années 1970 est en voie de disparition.
Cette situation préoccupe les usagers et pénalise les populations résidentes dans les localités traversées par ce tronçon.
Aujourd’hui se rendre à Agadez relève d’un véritable parcours de combattant.
Il faut se réveiller tôt, la route est longue de 976 km, partant de Niamey, et son état est défectueux surtout sur le parcours ABALAK-AGADEZ, distant de quelque 260 kms. Des pistes sont créées par les camionneurs qui s’aventurent à cœur joie, faisant fi de certaines règles de bon usage de la route.
Pour le directeur régional de l’Equipement d’Agadez Chaibou Adamou, « la reprise totale de la route Tahoua-Arlit n’est plus qu’une question de temps, puisque le financement est déjà acquis, l’appel d’offre lancé et deux entreprises ont été retenues pour l’exécution des travaux, et le bureau de contrôle désigné ».
La première entreprise exécutera le tronçon Abalak-Agadez tandis que la seconde est chargée de l’axe Agadez-Arlit sous le contrôle du cabinet GERMES CONSULTING.
Selon le chef de mission désigné par le cabinet de contrôle ISSA MOUSSA, «la mission a démarré avec les activités ‘’d’Agadez sokni’’ les entreprises retenues pour l’exécution des travaux sont parties prenantes à la réalisation de certaines infrastructures entrant dans le cadre de la fête nationale du 18 décembre. « Nous sommes déjà à l’œuvre, car certains ouvrages en cours de réalisation font partie des axes relevant des charges des entreprises que nous sommes chargées de contrôler », assure-t-il.
Le directeur régional de l’Equipement rassure que «les bases de ces entreprises sont déjà implantées. Après les festivités de la fête de la République du 18 Décembre, les travaux vont commencer ainsi que la reprise de l’axe Agadez-Zinder dont le financement est acquis du fonds européen de développement».
Ainsi prendra fin le calvaire que vivent les usagers et les populations des localités traversées.