Une nouvelle approche appelée "Une seule santé", a été officiellement lancée mardi à Dakar, pour lutter contre les zoonoses (maladies transmises par l’animal à l’homme) et les menaces de santé publique au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a constaté Xinhua.
Le but de l’approche "Une seule santé", est d’améliorer la santé et le bien-être grâce à la prévention des risques et l’atténuation des effets des crises qui proviennent de l’interface entre les humains, les animaux et leurs écosystèmes, d’après le ministre sénégalais de la Santé, Awa Marie Coll Seck.
"Elle est une approche intégrée de la santé qui met l’accent sur les interactions entre les humains, les animaux, et leurs divers environnements. Elle encourage les collaborations, les synergies et l’enrichissement croisé de tous les secteurs et acteurs dont les activités peuvent avoir un impact sur la santé", a-t-elle expliqué lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la réunion technique sur l’approche.
17 ministres de la Santé, de l’Agriculture, et de l’Elevage des pays membres de la CEDEAO, et des experts des institutions internationales sur la santé et des partenaires techniques et financiers participent à cette rencontre.
Face à ces menaces actuelles liées aux épidémies de maladies émergentes et à la résistance aux antimicrobiens, l’approche "Une seule santé" trouve toute sa justification, selon la ministre.
"Elle devrait impulser la collaboration multisectorielle et transdisciplinaire au sein de nos pays, mais aussi entre nos pays puisqu’au-delà du problème de santé publique que ces menaces peuvent entraîner, elles posent aussi un problème de sécurité publique pouvant entraver les déplacements des personnes et la sécurité des biens", a ajouté Mme Coll.
Malgré des progrès significatifs enregistrés par la région, la situation sanitaire dans l’espace CEDEAO reste caractérisée par le fardeau des maladies transmissibles et non transmissibles, l’émergence ou la réémergence de certaines maladies dans un contexte de faiblesse des systèmes de santé publique en Afrique de l’Ouest, a souligné pour sa part le directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la Santé, Xavier Crespin.
Pour lui, il est "indéniable" qu’une meilleure coordination des actions permettrait des économies d’échelle tout en favorisant des synergies et garantirait une meilleure sécurité sanitaire avec une attention particulière portée à la communication des risques à tous les niveaux d’action.
A ce titre, le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Sénégal, Doe Nshimirimana, a indiqué que l’OMS va poursuivre ses efforts auprès des Etats membres et d’autres partenaires pour instituer un forum de partenariat régional afin que l’approche "Une seule santé" soit utilisée en tant que plateforme de réalisation d’actions coordonnées, de mobilisation de ressources et d’établissement d’un consensus entre les partenaires et les Etats membres.
